« Mareva Georges, une Miss au grand cœur », un documentaire consacré à la reine de beauté la plus aimée de Polynésie

« Mareva Georges, une Miss au grand cœur », un documentaire consacré à la reine de beauté la plus aimée de Polynésie

Ancienne Miss Tahiti 1990 et Miss France 1991, Mareva Georges a inspiré la journaliste et réalisatrice Sophie Gastrin, qui lui consacre un documentaire, de son enfance à Papeete à son engagement caritatif, après avoir conquis tour à tour le cœur des Tahitiens, des Français et des Américains.

C’est la première fois qu’un documentaire de 52 minutes est consacré à cette reine de beauté : intitulé « Mareva Georges, une Miss au grand cœur », produit par Mérapi et Bleu Lagon Productions, il sera diffusé ce mercredi 19 juin à 19h25 sur Polynésie La 1ère .

C’est Sophie Gastrin, à l’origine du projet, qui l’a convaincue de se plier à ce tournage sur trois continents, puisqu’il s’est déroulé à Tahiti, Los Angeles et Paris. « Elle m’a dit que mon parcours pourrait inspirer la jeunesse, et elle a vraiment su instaurer une relation de confiance, je pense que sans cela j’aurais dit non », dit Mareva Georges. Les téléspectateurs verront donc une Mareva « sans chichis, sans fard, sans artifices, sans la vie ‘clinquante’ que je peux sembler avoir à Los Angeles. D’ailleurs je n’ai ni envie ni besoin de faire de la publicité sur ma vie de tous les jours. »

« Ce film s'inscrit dans la lignée des documentaires que j'ai réalisés auparavant sur deux Réunionnais, Mémona Hintermann et Manu Payet » explique la journaliste Sophie Gastrin, qui a officié plusieurs années en Polynésie française, à la rédaction d’Outremers360. « C’est une série pour mettre en lumière les Ultramarins qui ont un parcours exemplaire, et rayonnent sur le plan national et international.  Qui sont aujourd'hui des modèles pour de nombreux jeunes dans leurs régions d'origines et dans l'hexagone ».

« Mareva Georges, que je connais depuis 20 ans, est restée la même » poursuit la journaliste, « une Polynésienne discrète, fière de ses origines et de ses racines. Elle aime à rappeler d'où elle vient. Elle fait partie des Miss préférées des Polynésiens, qui ne l'ont jamais oubliée plus de 30 ans après son sacre. Elle fait toujours leur fierté ». Sophie Gastrin a surtout voulu mettre en avant « l’engagement sans faille » de l’ancienne Miss, finaliste des concours Miss Univers et Miss Monde avec l’écharpe de Miss France.

Un engagement qui ne date pas d’hier, rappelle Radio 1 Tahiti. Elle a d’abord créé la Paul and Mareva Marciano Foundation -elle partage sa vie avec le patron de Guess avec qui elle a deux enfants-. À travers cette fondation, elle distribue régulièrement des produits alimentaires et des vêtements aux foyers polynésiens les plus démunis.

Elle s’est ensuite engagée aux côtés de l’association Vahine’Orama pour les femmes victimes de violences. C’est aux États-Unis qu’elle a découvert l’association « Safe At home », et qu’elle est devenue membre de son comité de direction. C’est cette association qui a créé le dispositif Margaret’s Place, qui apporte un soutien psychologique aux élèves victimes de violences -physiques, sexuelles ou psychologiques- au sein même de leurs lycées.

Ses projets : quatre nouveaux « Margaret’s Place » dont un à Bora Bora

C’est ainsi que deux espaces « Margaret’s Place » ont vu le jour à Tahiti : le premier au lycée Aorai près de Papeete, le second à Taravao, sur la presqu’île de Tahiti. « Partout dans le monde on est face aux mêmes problèmes sociétaux, la violence intrafamiliale, la violence sexuelle, la violence conjugale, c’est un problème qu’il faut attaquer de front, et par l’éducation ça a beaucoup plus d’impact », dit Mareva Georges, « je pense que quand on touche les élèves au sein de l’éducation, on peut faire pénétrer des messages forts, parce qu’ils sont acteurs du changement ».

L’avocat Philippe Neuffer, responsable de l’enseignement protestant, voudrait ouvrir 4 nouveaux espaces similaires, dont un à Bora Bora. Non sans difficulté, car si la salle et les fonds sont trouvés, il faut aussi trouver la psychologue « qui comprenne comment la société polynésienne fonctionne, donc on est très difficile sur qui on embauche. »

Une ambition qui a un coût : le dispositif Margaret’s Place coûte actuellement 30 millions de Fcfp sur trois ans, explique Mareva Georges, payés à parts égales par la Marciano Foundation et le Ministère polynésien de l’Éducation : « Donc si on peut avoir des partenaires locaux ce serait avec grand plaisir, mais je n’ai jamais sollicité les personnes sur le territoire parce que je sais qu’ils sont déjà très sollicités. Je n’ai jamais osé demander des fonds, mais quand je demande des dons en nature, je dois dire qu’ils sont toujours là. »

« Une Mareva méconnue du grand public »

Mareva Georges ne pouvait malheureusement pas être à Tahiti pour cette première diffusion, mais prévoit de revenir sur son île natale au mois d’août. En attendant, le documentaire, reprend Sophie Gastrin, « raconte l'histoire et le parcours de Mareva Georges », « son enfance à Fariipiti, son adolescence à Punaauia, sa vie de Miss France à Paris, de mannequin à New-York, sa rencontre avec l'homme de sa vie dans la Cité des Anges, sa vie de maman et ses engagements ».

La journaliste promet « une Mareva méconnue du grand public », « une Miss généreuse, qui s'engage depuis des années », ainsi qu’une « Mareva George très attachée à son fenua, fière d'être Polynésienne et qui vient s’y ressourcer pour retrouver ses racines, sa famille et ses amis ».

Outremers360 avec Radio 1 Tahiti