Suite aux récentes mobilisations du secteur de la fonction publique pour une revalorisation du point d’indice, appliquée dans l’Hexagone et les Outre-mer en août 2022, mais pas suivie par le gouvernement calédonien, ce dernier vient de faire une contre-proposition après avoir reçu les représentants de l’intersyndicale ce jeudi. Cette proposition est dictée par le cadre du prêt contracté auprès de l’AFD par l’exécutif.
Vaimu’a Muliava, membre chargé de la fonction publique, recevait une nouvelle fois ce jeudi 2 mars les représentants de l’intersyndicale, engagée dans un bras de fer avec le gouvernement pour une revalorisation du point d’indice, inchangé depuis 2016, dans un contexte inflationniste fort imputé aux crises sanitaire et géopolitiques de ces dernières années.
Au cours des échanges, le membre du gouvernement a fait part de la proposition de l’exécutif pour une revalorisation du point d’indice plafonnée à 1 %, contre 3,5 % dans l’Hexagone et les Outre-mer, et ce, afin de respecter les termes du contrat de prêt, et plus précisément son annexe 6, liant le gouvernement à l’AFD.
En effet, pour la Nouvelle-Calédonie, les dépenses de personnel constituent le premier poste de dépenses de fonctionnement, représentant environ 40 % des dépenses réelles de fonctionnement. À ce titre, l’annexe 6 du prêt de l’AFD a fixé un objectif d’évolution de la masse salariale contenu à 1 % annuel, sur la base de la mise en place d’une politique de gestion des ressources humaine.
De fait, une hausse de la masse salariale générée par l'évolution du point d'indice à 3,5 %, est estimée à 457 millions FCFP (3,8 millions d’euros) par an pour le territoire dépasserait très largement les 1 % prévus dans le contrat, estimé à 161 millions FCFP (1,3 million d’euros), explique le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour mettre en lumière le contexte de sa contre-proposition.
Damien Chaillot