Nouvelle-Calédonie : Sensibilisation sur le risque de tsunamis aux différents acteurs

Nouvelle-Calédonie : Sensibilisation sur le risque de tsunamis aux différents acteurs

Organisée ce mardi 6 septembre par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, via la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Risques (DSCGR) et au sein de la Communauté du Pacifique (CPS), la conférence dédiée aux risques de tsunamis en Nouvelle-Calédonie avait pour objectif de sensibiliser les acteurs et rappeler la réalité de ce risque naturel sur le territoire.

Il s’agissait d’une première sur le sujet, la tenue d’une conférence dédiée au risque de Tsunami organisé par la DSCGR, en présence detous les acteurs concernés, avait pour objectif de transmettre toutes les informations sur les risques du territoire aux « décideurs, les élus, la population, nos partenaires », explique le colonel Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la DSCGR, avant de poursuivre : « Nous allons vers une prise en compte de l’existence du risque et de ses conséquences. Maintenant, il faut que nous affinions nos connaissances et que nous déterminions quelles sont les zones qui seraient touchées par les effets d’un tsunami et jusqu’à quelle hauteur les personnes sont en danger ».

Un regard sur les étude scientifiques et statistiques, qui a pour objectif de mieux sensibiliser et préparer les acteurs aux conséquences d’un tel phénomène : « D’un point de vue scientifique, on dit qu’il peut exister des périodes de retour. Il y a une zone près de la Calédonie qui n’a pas été ébranlée par un séisme depuis fort longtemps. Les probabilités pourraient faire qu’un jour ce soit notre tour. Cela pourrait être demain, dans 10 ans ou dans 100 ans. Le travail de la Sécurité civile est donc, dès maintenant, d’attirer l’attention sur le phénomène et d’accompagner la résilience des populations ».

Une initiative appréciée et particulièrement bien accueillie par de nombreux acteurs présents, qui pourront dorénavant s’appuyer sur un outil présenté lors de la conférence : Tsucal. Ce projet, achevé en 2020, permet de fournir une cartographie de l’aléa tsunami pour toute la Nouvelle-Calédonie. Maxime Duphil, doctorant à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), détaille le rôle de cet outil : « Nous utilisons un modèle numérique avec lequel nous avons simulé 2944 scénarios dans le Pacifique. Nous avons ensuite regardé les valeurs de hauteur de vagues et de temps d’arrivée sur le territoire (…) On s’est rendu compte que l’ensemble de la Calédonie peut être concernée, mais à des intensités qui varient en fonction de l’origine du séisme et du tsunami qui en découle ».

La DSCGR, qui a constaté le succès et la pertinence du rendez-vous pour de nombreux acteurs territoriaux, envisage la possibilité d’annualiserla rencontre, et de l’étendre à d’autres problématiques et phénomènes climatiques.