Devenu partenaire-clé de la Province Sud, notamment par ses actions de sensibilisation de la jeunesse aux enjeux environnementaux, Pala Dalik est une association devenue un acteur important dans le paysage calédonien quant à la protection des récits coralliens. Réponses de Sandrine Job, biologiste marine et fondatrice de l’association.
Poussée par la seule énergie du bénévolat, l’association Pala Dalik assure néanmoins la moitié de la surveillance des récifs coralliens, tout en jouant un rôle important dans l’information et la sensibilisation de la population à la santé et à la préservation du corail. L’association, devenue incontournable, est né en 2011 sous l’impulsion du Sandrine Job, biologiste marine en océanographie et écologie tropicale, mais aussi monitrice de plongée, qui rappelle les origines du projet, puis des missions d’observation qui en ont découlées : « À l’origine, Pala Dalik est un club de plongée sous-marine affilié à la Fédération française d’études et de sports sous-marins et créé autour du RORC (Réseau d’observation des récifs coralliens), afin de fédérer un groupe de plongeurs autour de ce projet d’observation (…) la saison du suivi commence justement : tous les étés australs, nous visitons les stations de suivi, chacune couvrant 500 m2 de récif. Comme chaque année, nous suivons les récifs de la Grande Terre entre décembre et mars et ceux de Lifou en avril. Entre avril et juillet, d’autres observateurs en apnée participent au RORC, dans le Grand Sud et les îles Loyauté ».
Aujourd’hui, l’association a évolué et intervient dans les écoles entre 50 et 100 fois par an. « L’idée d’intervenir dans les écoles et auprès du grand public nous est venue en 2014, après avoir été invitée spontanément à intervenir à Lifou auprès d’une classe. Nous avons alors décidé de développer une animation scolaire sur les récifs coralliens grâce au financement de l’IFRECOR (initiative française pour les récifs coralliens), puis une autre sur l’inscription des récifs et lagons de Nouvelle-Calédonie au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour le compte du Conservatoire d’espaces naturels ».
Pour son engagement, l’association a reçu le soutien de la Province Sud, notamment autour des dispositifs jeunesse.
« Nous avons très rapidement été intégrés aux dispositifs provinciaux d’Aire Éducative Environnementale (A2E) et de Forum 100% JDD (Jeunesse et développement durable). Nous menons d’ailleurs des projets très intéressants avec le collège Jean-Mariotti autour du platier Ricaudy : outre la rencontre d’autres acteurs (Centre d’initiation à l’environnement, aquarium des lagons, gardes-nature), les élèves ont pu être sensibilisés en classe et formés aux techniques de suivi à l’île aux canards, pour mieux analyser les données relevées sur le platier. Idem pour le lycée Jules-Garnier, où les élèves ont été formés et ont obtenu leur niveau 1 de plongée pour suivre la station de l’îlot Larégnère pendant 2 ans (...) La province Sud consacre beaucoup d’énergie aux questions environnementales et nous associe à ses actions en tant que partenaire. Notre objectif consiste à faire prendre conscience de la chance inouïe que nous avons de bénéficier de si beaux récifs, de la responsabilité que nous portons dans leur préservation et de l’importance de respecter ces êtres vivants ».
Damien CHAILLOT