Nouvelle-Calédonie : Manuel Valls appelle indépendantistes et non-indépendantistes à trouver un accord

Nouvelle-Calédonie : Manuel Valls appelle indépendantistes et non-indépendantistes à trouver un accord

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a appelé dimanche indépendantistes et non-indépendantistes en Nouvelle-Calédonie à trouver rapidement un « accord », à quelques jours de nouvelles discussions à Nouméa sur l'avenir institutionnel de l'archipel français.

« S'il n'y a pas d'accord, et bien alors l'incertitude économique et politique peut conduire à un nouveau désastre, à la confrontation et à la guerre civile », a déclaré le ministre, invité du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.

« Et c'est pour ça que j'ai lancé plusieurs appels et je le fais encore aujourd'hui (...) à l'ensemble des protagonistes politiques, indépendantistes et non indépendantistes (...). Chacun doit assumer ses responsabilités, chacun doit faire un pas l'un vers l'autre », a-t-il souligné.

Un tel accord est « indispensable », a insisté Manuel Valls, qui doit arriver dans la nuit de mardi à mercredi à Nouméa pour un troisième round de discussions sur l'avenir institutionnel de l'archipel, meurtri par des émeutes ayant éclaté il y a près d'un an et qui ont fait au total 14 morts et plus de 2 milliards d'euros de dégâts.

« Nous allons entrer, je l'espère, je fais tout pour cela, dans une véritable phase de négociations la semaine prochaine », a dit le ministre des Outre-mer.Le maintien du droit à l'autodétermination, qui est contesté par une partie des non-indépendantistes, cristallise notamment les désaccords en Nouvelle-Calédonie.

« Le droit à l'autodétermination est un droit constitutionnel, conventionnel. Il est inscrit dans les accords de Nouméa, qui sont constitutionnalisés, qui sont la base des discussions que nous avons en Nouvelle-Calédonie ou à Paris », a répondu Manuel Valls.

« Ce droit doit être préservé, quoi qu'il arrive. Mais ce que je souhaite, moi, c'est trouver un accord qui permette, encore une fois, de concilier, et le droit, l'aspiration à l'autodétermination, et le lien avec la France », a-t-il ajouté, se montrant « prudent » quant au choix des mots employés.

« Nous marchons sur un fil au-dessus des braises », a-t-il aussi ajouté, alors que l’archipel se remet difficilement des émeutes de mai 2024.

Avec AFP