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Le collectif « Usine du Sud = usine pays » avait appelé à manifester ce vendredi 30 octobre, dans le but de soutenir l’offre de rachat proposé par la Sofinor-Korea-Zinc, qui a une nouvelle fois été écartée par Vale NC il y a quelques jours. Marche dans les rues de Nouméa, appel à la grève générale, lettre ouverte déposé au Haut-commissariat, et entrevue avec le gouvernement, le point sur cette journée de manifestation et de revendication.

Environ 2 300 manifestants au plus fort du cortège selon les forces de l’ordre, plus de 3 000 selon les organisateurs, la manifestation a traversée le centre-ville de Nouméa, effectuant un long arrêt devant le haut-commissariat. L’occasion pour une délégation, menée par Raphaël Mapou, secrétaire général du Comité Rhéébù Nùù, de déposer une lettre de revendication au ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, souhaitant une réponse de sa part avant son retour en Hexagone.

Le collectif y demande un tour de table sur le sujet du rachat de l’usine Vale NC, avec la présidente de la province Sud, du gouvernement et du Congrès, mais également l’abandon des négociations avec le groupe Suisse Trafigura, au profit des reprises des discussions avec Sofinor-Korea-Zinc. Le mouvement, qui a rassemblé des sympathisants indépendantistes de tout le territoire, est accompagné d’un appel à la grève générale lancée par l’USTKE.

La manifestation prévoyait le défilé devant le Congrès, la direction de la province Sud et le gouvernement, où les représentants des manifestants ont étés reçus. Ici également, ce fut l’occasion de demander aux institutions l’organisation d’une table ronde sur le dossier du rachat de l’usine de Vale NC. Le collectif a rappelé que de nouvelles mobilisations étaient envisageables, en fonction de l’avancée du dossier.

Dans le reste du territoire, le Grand-Sud a vu des fermetures des accès routiers vers la mine et l’usine du Sud, de même que l’accès à la navette maritime emprunté par des salariés de Vale NC. Les routes ont été débloquées dans l’après-midi, et l’usine a pu maintenir son activité malgré la réduction des effectifs résultant des blocages. À Lifou, un rassemblement était organisé à la subdivision administrative des îles Loyauté par le FLNKS et l’USTKE, ainsi que des habitants et élus communaux de Drehu.

L’Instance coutumière et autochtone de négociation (ICAN) et les partis indépendantistes sont également opposés à une reprise de l’Usine du Sud par le consortium suisse Trafigura. Une offre qui serait sur le point d’aboutir, selon des sources concordantes. L’association calédonienne Ensemble pour la Planète (EPLP) a aussi fait savoir sa défiance face à cette offre.

Par Damien Chaillot