Exposition « En des lieux sans merci » : Quand trois artistes ultramarins et une Comorienne se réunissent pour mettre en lumière les réalités et les mémoires de leurs territoires invisibilisés

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Exposition « En des lieux sans merci » : Quand trois artistes ultramarins et une Comorienne se réunissent pour mettre en lumière les réalités et les mémoires de leurs territoires invisibilisés

Composé de quatre artistes issus de la Nouvelle-Calédonie, de Martinique, de La Réunion et des Comores, le collectif « En des lieux sans merci » à travers l’exposition éponyme qui se tient jusqu’au 31 janvier 2026 au Centre d’art contemporain de Malakoff, en région parisienne, met en lumière les réalités et les mémoires des territoires ultramarins trop souvent invisibilisés.

 

Liés par leurs identités et leur travail à des territoires insulaires, quatre artistes, la Néo-Calédonienne et mahoraise d’adoption et de cœur, Nathalie Muchamad, dont les origines javanaises amorcent un questionnement dans ses pratiques autour de la déconstruction de l’identité à travers la quête de la mémoire historique, Jean-François Boclé, artiste-peintre et poète martiniquais, traversé par l’historicité de la violence, le sculpteur réunionnais Thierry Fontaine qui se définit comme un créole et la Comorienne Myriam Omar Awadi qui vit et travaille à La Réunion et a créé des dispositifs de parole et d’écoute pour des voix pas toujours audibles et des présences invisibles, ont créé le collectif « En des lieux sans merci », du nom d’un poème d’Audre Lorde, essayiste, poétesse et militante féministe américaine, engagée par ailleurs dans le mouvement des droits civiques en faveur des Afro-Américains.

« En des lieux sans merci » aborde une « écologie décoloniale qui relie les luttes écologiques aux combats contre les héritages coloniaux, du racisme et du patriarcat ». Ce projet porté par les quatre artistes entend questionner, mais surtout mettre en lumière les réalités et les mémoires des peuples et des territoires ultramarins. « Des territoires sans merci », comme l’assurent ces artistes qui, après un temps de résidence, exposent leurs œuvres, pour la plupart créées in situ dans et sur les murs du centre d’art contemporain de Malakoff.

Recréer des liens avec les territoires, les mémoires et les vivants

Leur projet repose sur des mises en perspective de « l’invisible multiple » en mettant l’accent sur les exemples d’invisibilité, mais aussi sur les amitiés. Ainsi, lors de temps de partage et de performances culinaires articulant histoire, identités et formes de résistances coloniales mis en œuvre dans cette exposition, le collectif insère des pratiques et des usages de leurs territoires d’origine pour rappeler les modes de communication avec les anciens. Dans cet esprit, plusieurs chercheurs d’Outre-mer sont invités à participer à des temps qui alternent discussions, pratiques artistiques, culinaires et de formations, constituant ainsi des « samedis nourriciers » initiés dans le cadre du projet « un centre d’art nourricier : 2024-2025- 2026 ».

Une façon de recréer cette relation et de se reconnecter aux territoires d’origine, à la mémoire et aux peuples dont on est issu comme le rappelle le collectif en ses termes « nous cherchons ainsi à retrouver la conscience d’un Nous qui reconsidère radicalement nos liens aux territoires, à la mémoire et aux vivant-es ».

Exposition « En des lieux sans merci »

Jusqu’au 31 janvier 2026

Centre d’Art contemporain – Maison des Arts

105, avenue du 12 février 1934

92240 Malakoff

Mercredi au vendredi – de 12h à 18h

Samedi et dimanche – de 14h à 18h

Renseignements : www.maisondesarts-malakoff.fr  - Tél : 01 47 35 96 94

Entrée libre