Inédit, l’évènement lancé ce mercredi 25 octobre réunit pendant trois jours les clusters maritimes venus de La Réunion, de Mayotte et de Polynésie française. Les acteurs de ces assises vont se pencher sur les opportunités économiques que représente le vaste espace maritime de l’indopacifique, encore peu exploité. Détails avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
La superficie émergée de la Nouvelle-Calédonie représente 18 600 km2 de terre. Autour, la zone maritime dont jouit le territoire s’étend sur 1,5 million de km2. Deux chiffres dont s’est emparé le haut-commissaire Louis Le Franc pour illustrer l’importance de l’évènement qui vient de s’ouvrir, ce mercredi 25 octobre, à l’auditorium de la province Sud. Organisées par le gouvernement et le cluster maritime de Nouvelle-Calédonie, les premières assises de l’économie maritime réunissent, jusqu’à vendredi 27 octobre, de nombreux acteurs de la région indopacifique (entreprises, institutions régionales, experts…) et notamment les clusters maritimes de La Réunion, de Mayotte et de Polynésie française.
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Une "croissance bleue"
Un évènement d’envergure durant lequel les thématiques abordées seront variées. Les conférences et tables rondes porteront sur la question économique des océans, la place des ports, les perspectives du futur pôle maritime, la décarbonation du secteur ou encore la préservation des écosystèmes marins. Un milieu que "nous avons tous en commun et qui nous offre un éventail de possibilités", a introduit Philippe Darrason, président du cluster maritime de Nouvelle-Calédonie, fondé en 2014 pour identifier les opportunités d’une "croissance bleue" du territoire.
Ce "potentiel économique exceptionnel" reste pourtant peu exploité en Nouvelle-Calédonie, malgré les perspectives de diversité qu’il représente. "La Nouvelle-Calédonie ne s’est pas toujours préoccupée de ce milieu", a d’ailleurs fait remarquer Louis Mapou, président du gouvernement. La quête de croissance ne doit toutefois pas masquer les importants défis environnementaux et climatiques auxquels est déjà confronté ce vaste espace. "Il nous faut trouver des compromis entre la protection des océans et la définition de zones de développement économique", pense Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de l’économie maritime. C’est un des axes de travail qui vont rythmer les assises et les débats des spécialistes pendant trois jours.
Un énième rassemblement sans lendemain ? Non, insiste Christopher Gygès. "Ça pourrait rester des incantations, mais nous ne le voulons pas, c’est pourquoi nous présenterons à terme un schéma de la mer", a dévoilé l’élu. Ce futur document devra permettre de "planifier et financer l’ensemble de nos actions, comme pour la transition énergétique".
Par Baptiste Gouret pour Les Nouvelles Calédoniennes