Nouvelle-Calédonie : Les pilotes d’Aircalin s’entraîneront à Singapour, dans le plus grand centre Airbus au monde

©Facebook / Sheu Hnailolo

Nouvelle-Calédonie : Les pilotes d’Aircalin s’entraîneront à Singapour, dans le plus grand centre Airbus au monde

Les pilotes de la compagnie calédonienne Aircalin s’entraîneront dans le plus grand centre Airbus au monde, basé à Singapour, à la faveur d’un partenariat signé avec l’Airbus asian training center (AATC), alors que la compagnie a effectué son premier vol vers la Cité-État ce vendredi.

« Nous pouvons simuler la météo et des urgences pour que les pilotes puissent devenir confiants et développer leurs compétences, pour que quoi qu'il se passe dans la vraie vie, ils sachent quoi faire » explique Zakir Hamid, directeur général de l'AATC, interrogé par Nouvelle-Calédonie La 1ère. « Cela contribue à la sécurité des vols ».

« Nous sommes très satisfaits que cela puisse se faire à Singapour, puisque, maintenant, nous y avons un vol et que c'est l'un des centres, si ce n'est le plus important, de la région » a salué de son côté le PDG de la compagnie Didier Tappero, alors qu’Aircalin a effectué son premier vol entre Nouméa et Singapour ce vendredi. « Avec 10 simulateurs, ce sont beaucoup d'options et de possibilités pour former nos pilotes très régulièrement, comme cela doit se faire ».

Les 35 pilotes de la compagnie, dont la flotte est exclusivement composée d’Airbus A320 et A330 neo, iront désormais dans la Cité-État pour bénéficier de formations régulières et obligatoires. L’AATC s’étend sur 10 000 m2 et est équipé de 10 cockpits d'entraînement qui valent entre 10 et 30 millions de dollars. À noter que les pilotes de la compagnie domestique, Air Calédonie, se forment et s’entraînent aussi à Singapour.

Opportunités commerciales

D'un point de vue commercial, le lancement de la ligne Nouméa-Singapour permet à la compagnie calédonienne de se positionner dans le 7ème plus grand aéroport au monde. Ainsi, d'après Nouvelle-Calédonie La 1ère, Singapore Airlines voit l'arrivée d'Aircalin comme une opportunité de grignoter des parts de marché à Air France, tandis que Finnair, déjà partenaire d'Aircalin, redouble d'effort pour proposer aux passagers une route vers Paris certes plus longue, mais financièrement plus avantageuse. 

Surtout, l'ouverture de Singapour permet à la compagnie internationale calédonienne de contourner la problématique guerre en Ukraine, qui a considérablement rallonger le temps de vol entre Tokyo, point de passage habituel des passagers vers et depuis l'archipel, et Paris. Par extension, l'ouverture du Nouméa-Singapour pourrait intéresser les touristes des pays limitrophes souhaitant se rendre en Polynésie française en passant par Aircalin, soit une opportunité d'asseoir le “hub” de La Tontouta.