Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement présente 22 mesures pour la relance économique

Nouvelle-Calédonie : Le gouvernement présente 22 mesures pour la relance économique

©Facebook / Christopher Gygès

Le gouvernement calédonien a présenté ses 22 mesures pour la relance de l’économie de l’archipel, ce lundi 9 novembre. Ce plan prendra le relais du programme de sauvegarde de l’économie calédonienne, déclenché pendant la crise sanitaire.

« Il répond en priorité à l’urgence économique, mais aussi au besoin de réinstaurer la confiance et de relancer la création de richesses et d’emplois », a expliqué le membre du gouvernement en charge de l’économie, Christopher Gygès. Au programme, vingt-deux mesures qui visent à « soutenir les secteurs durablement impactés, le pouvoir d’achat des Calédoniens, les très petites, petites et moyennes entreprises, la compétitivité, la simplification administrative et l’investissement », a-t-il détaillé.

Concrètement, les entreprises des secteurs durablement touchés par la crise sanitaire pourront bénéficier d’un abandon de charges sociales et fiscales, indique l’exécutif local. « Un plan de formation sera déployé pour les travailleurs désormais au chômage et une nouvelle prolongation de trois mois du chômage partiel Covid-19, avec un plafond révisé, sera proposée au vote du Congrès prochainement », a précisé Christopher Gygès.

Favoriser le dialogue

Afin de soutenir le pouvoir d’achat, certains produits en provenance de pays de la région seront exemptés de droits de douane. Le dispositif de versement aux salariés d’une prime exceptionnelle exonérée de charges et d’impôts sera prolongé. L’accès des TPE aux marchés publics sera facilité et un plan spécifique aux petites structures, ainsi qu’aux patentés, sera élaboré, poursuit-on. « Ce « Small business act », a dévoilé le membre du gouvernement, comprendra des mesures sur le statut des entreprises, la protection sociale, la professionnalisation des entrepreneurs, … ».

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Le plan de relance de l’économie calédonienne ambitionne également d’engager la rédaction d’un « nouveau contrat social ». Considérant que « les partenaires sociaux ont un rôle essentiel à jouer dans la relance et la transformation de l’économie », le gouvernement va leur « confier le soin de mener une période de négociation de six mois sur la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat », a expliqué Christopher Gygès. Objectif de ce dialogue : aboutir à des propositions concrètes sur les salaires, l’intéressement, l’absentéisme, …

Faciliter l’entrepreneuriat

La simplification des démarches administratives reste également dans le viseur du gouvernement qui lancera dans quelques jours la plateforme numérique Cesam.nc dédiée aux entreprises. La relance économique passera enfin par le maintien des investissements publics, la facilitation de ceux du secteur privé et le lancement de nouveaux projets structurants. Ainsi, une commission d’urgence économique sera constituée d’ici au mois de décembre afin de faciliter la réalisation des projets privés. « Son rôle sera de passer en revue les dossiers bloqués, d’identifier les freins et de tout mettre en œuvre pour les lever ».

Étape suivante, transformer l’économie

Dédiées à la relance de l’économie calédonienne, ces vingt-deux mesures d’urgence doivent permettre aux entreprises de se relever des conséquences de la crise sanitaire. Une phase de remise en forme nécessaire, et saluée par les partenaires, qui permettra aussi de préparer le troisième acte de la politique économique menée par le gouvernement : la transformation de l’économie calédonienne. « Il s’agira de repositionner notre économie en l’inscrivant dans une dynamique de long terme, plus endogène, durable, moderne et agile », a déclaré Christopher Gygès. « C’est une vision d’avenir en laquelle je crois ».

Covid-19 : quelles pertes pour l’économie calédonienne ?

Le projet CEROM (Comptes économiques rapides pour l’Outre-mer) a estimé à 34,1 milliards de francs les pertes pour l’économie calédonienne durant les quatre semaines de confinement. Soit l’équivalent de 3,5 % de produit intérieur brut (PIB). Sur l’année 2020, elles pourraient représenter entre 52,8 milliards à 62,5 milliards de francs, soit 5 à 6 % du PIB.