Alors que la Nouvelle-Calédonie fait face à une pénurie de personnels soignants, particulièrement marquée depuis les émeutes, la direction de la clinique Kuindo-Magnin, qui a dû fermer 60 de ses 200 lits, annonce de « possibles » retards des interventions programmées. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
La clinique Kuindo-Magnin n’est pas épargnée par la pénurie de personnels soignants qui frappe le Caillou, en particulier depuis les émeutes. Dans ce contexte, aggravé par l’épidémie de grippe en cours, la direction de l’établissement de Nouville annonce de « possibles » reports et retards de certaines interventions programmées.
« Cette situation nous oblige à revoir régulièrement le planning des opérations. Pour les personnes concernées par ces changements comme pour leurs familles, cela se traduit par des retards ou des reports de date de certaines interventions chirurgicales y compris le jour même », alerte la clinique, dans un communiqué diffusé ce lundi 17 février, où la direction juge bon d’ajouter que « l’ensemble des équipes travaille activement à la recherche de solutions afin d’assurer un retour à la normale dans les meilleurs délais ».
Des lits fermés en cascade
Cette pénurie de praticiens touche l’ensemble du pays. Face à ce fléau, et à l’image de ce qui avait été mis en place durant la crise Covid, le gouvernement vient de lancer un appel à volontaires pour identifier des soignants pouvant être intégrés à la réserve sanitaire de Nouvelle-Calédonie.
Signe de cette désertion, les urgences n’accueillent plus de patients à Poindimié et à Koumac, sans même parler des dispensaires où il n’y a plus de médecin. En janvier, au Médipôle, la direction avait annoncé avoir fermé 25 % de ses lits, faute d’effectifs suffisants. Un cas loin d’être isolé.
À l’hôpital de Koné, 40 des 60 lits avaient connu le même sort. En ce qui concerne la clinique Kuindo-Magnin, cette proportion est actuellement de 60 fermetures sur les 200 lits. En revanche, l’établissement de Nouville tient à préciser que les accouchements restent assurés 24 heures sur 24.
Anthony Tejero pour Les Nouvelles Calédoniennes