Nouvelle-Calédonie : Décès d'un homme en « détresse respiratoire » après s'être rendu sur des barrages

©Anthony Tejero / Les Nouvelles Calédoniennes

Nouvelle-Calédonie : Décès d'un homme en « détresse respiratoire » après s'être rendu sur des barrages

Une enquête a été ouverte en Nouvelle-Calédonie à la suite du décès d'un homme de 23 ans en état de « détresse respiratoire » après s'être rendu sur des barrages à Nouméa, a annoncé lundi le procureur de la République.

« Dans la soirée (de dimanche), vers 20H30, les parents du jeune homme ont appelé les secours en raison de l'état de détresse respiratoire de leur fils, à son retour au domicile familial, après s'être rendu sur des barrages à Kaméré », a indiqué le procureur Yves Dupas dans un communiqué. « Compte tenu des entraves à la circulation sur la voie publique, l'équipe du SAMU n'a pu intervenir », poursuit le procureur.

Un médecin de la police a pu se rendre au domicile des parents et pratiquer les gestes de secours durant 45 minutes avant l'arrivée d'une ambulance, mais le jeune homme est décédé quelques heures plus tard au centre hospitalier de Nouméa, selon la même source. « Afin de déterminer les causes de ce décès, le parquet a ordonné un examen scanographique ainsi qu'une autopsie, prévus à bref délai », poursuit le procureur, qui assure que le jeune homme avait dit à ses parents qu'il n'avait pas été « blessé par la police et qu'il avait « fait un délire » avec des copains ».

Autre décès recensé lundi, un automobiliste qui avait pris à contresens la voie express menant vers le nord de l'île a été tué dans un choc frontal au niveau de la commune de Païta, ont annoncé à l'AFP les pompiers de Dumbéa, une ville du Grand Nouméa. L'automobiliste « avait dû faire demi-tour sur la voie express en raison d'un barrage édifié par des militants indépendantistes », ont précisé les pompiers.

Depuis le 13 mai et le début des émeutes et violences consécutives au projet de réforme constitutionnelle visant le dégel du corps électoral, neuf personnes ont été tuées dans les violences, dont deux gendarmes, selon le dernier bilan officiel.

Avec AFP