Nouvelle-Calédonie : «C’est l’avenir d’une partie de la France dans le Pacifique qui se joue ici» a déclaré Sébastien Lecornu

Nouvelle-Calédonie : «C’est l’avenir d’une partie de la France dans le Pacifique qui se joue ici» a déclaré Sébastien Lecornu

© Twitter Sébastien Lecornu

Première prise de parole publique pour Sébastien Lecornu ce samedi 24 octobre, en visite en Nouvelle-Calédonie à la suite du second referendum. Tout juste sorti de la quatorzaine obligatoire, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu a tenu à rappeler le motif de sa venue sur le Caillou. Des propos recueillis au micro de nos confrères de RRB.

« Je pense que tout le monde a compris que ma visite n’était pas que symbolique et protocolaire, c’est aussi une démarche politique, que le gouvernement, à la demande du président de la République, accompli ici », a entamé Sébastien Lecornu. « Je ne suis pas seulement venu pour écouter (…) Il y a un accord. Un accord qui produit des effets. Et puis on commence à voir des résultats. Notamment les résultats du dernier référendum. Je veux vraiment prendre le temps d’écouter les uns et les autres, pour voir aussi leurs perspectives pour l’avenir ».

S’exprimant au sujet du référendum, le ministre des Outre-mer a relevé que si la question de l’indépendance a toujours été évoquée, la réponse a, elle, souvent été négligée : « On a passé beaucoup de temps à arrêter une question, la fameuse question posée lors du référendum. Puis on a passé beaucoup de temps à définir a qui il fallait poser la question, le corps électoral. Puis a poser quand est-ce qu’on doit poser la question (…) Je suis frappé de voir qu’on a jamais beaucoup travaillé sur la réponse ».

© Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie

© Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie

Interrogé au sujet de la problématique du corps électoral, Sébastien Lecornu reconnaît la légitimité de ce questionnement : « On est dans la fin de l’accord de Nouméa. Des gens commencent à poser des questions qui sont bien légitimes. La question du devenir du corps électoral n’est pas une mauvaise question ».

Enfin, le ministre argue que la prise de position politique, la défense d’une cause, qu’elle quelle soit, doit être entendue : « Il y a des gens qui militent pour une cause depuis des années, puis des gens qui militent de l’autre côté pour un attachement à une autre cause, aussi depuis des années (…) J’ai du respect pour les gens qui s’engagent, donc je ne traiterais jamais avec mépris celles et ceux qui ont des choses à dire. En revanche, le gouvernement aussi a des choses à dire. C’est tout de même l’avenir d’une partie de la France dans le Pacifique qui se joue».

Défendant l’impartialité et le rôle de l’État dans un processus démocratique, Sébastien Lecornu met en avant la nécessité du dialogue citoyen, au même titre que le rôle prépondérant du gouvernement français dans la gestion de l’avenir du territoire.

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Après s’être entretenu avec le maire de Nouméa Sonia Lagarde, puis reçu par Roch Wamytan au Congrès  de la Nouvelle-Calédonie, le Ministre des Outre-mer s’est recueilli sur la tombe de Jacques Lafleur avant de se rendre au centre culturel Jean-Marie Tjibaou. Il s’entretiendra ensuite avec président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les membres du gouvernement.

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Par Damien Chaillot