L’État vient de signer le fameux prêt de plus de 16 milliards de francs avec Prony Resources qui doit permettre à l’usine du Sud de tenir, le temps de retrouver un repreneur d’ici l’an prochain. Précisions avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
Voilà une annonce qui devrait soulager des milliers de travailleurs du Sud. Le contrat de prêt entre l’État et Prony Resources New Caledonia (PRNC) a été officiellement signé, ce vendredi, annonce l’industriel par voie de communiqué.
Pour rappel, ce prêt représente 16,7 milliards de francs, dont le versement des fonds sera étalé au cours de l’année 2024. Un répit d’au moins un an qui pourrait même permettre de "tenir jusqu’à fin 2026", à en croire la présidente de la Maison bleue, Sonia Backès, même si l’État et la province Sud ont fixé à mars 2025 l’échéance pour trouver un repreneur.
"La première tranche sera versée dans les prochains jours et sera essentiellement dédiée à l’acquittement des impayés à la Cafat ainsi qu’à Enercal", précise Prony Resources qui "poursuit les discussions" avec l’État, concernant le versement des prochaines tranches.
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"Attirer des investisseurs"
"Pour obtenir ce prêt, PRNC a pris des engagements parmi lesquels figurent un plan de maîtrise des coûts, des gains de compétitivité, le maintien de l’appareil productif ou encore l’atteinte de la production nominale à l’horizon 2027. Ces engagements s’imposent à chacun d’entre nous et intègrent, dès maintenant, notre feuille de route, explique l’industriel, jugeant bon de rappeler que "ce soutien ne nous permettra pas de " recommencer comme avant ", car cela nous conduirait, de nouveau, à une situation de risque de cessation de paiements."
Prony Ressources précise enfin que ce prêt sera utilisé "pour des actions de nature à achever notre transformation pour attirer des investisseurs, qui verront en nous un actif qui a du potentiel de croissance. Il s’agit donc d’un soutien vital pour les prochains mois mais aussi d’un appel à engager, dès maintenant, un travail d’amélioration de notre production et de maîtrise des coûts."
À noter que ce soutien devrait également s’accompagner d’une subvention annuelle sur l’énergie de 40 millions d’euros (4,8 milliards de francs), à condition que le pacte du nickel soit signé.
Par Anthony Tejero pour Les Nouvelles Calédoniennes