Mise en sommeil il y a quatre mois, l’usine du Nord est toujours en quête d’un repreneur. Six groupes continueraient de se montrer intéressés malgré la situation insurrectionnelle du pays. Mais le délai du mois d’août semble difficile à tenir. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
La situation insurrectionnelle traversée depuis trois semaines par la Nouvelle-Calédonie pourrait-elle faire capoter la quête de repreneur de KNS ? C’est ce que beaucoup craignaient, quatre mois après la mise en sommeil de l’usine du Nord déclenchée à la suite de l’annonce du retrait de Glencore, actionnaire majoritaire.
Alors que cette phase de transition, programmée sur six mois, touche à sa fin, six potentiels repreneurs seraient toujours intégrés au processus de reprise, assure la direction. Ils étaient sept avant le déclenchement des émeutes, le 14 mai, mais un groupe se serait retiré entre-temps, sans que ce retrait soit officiellement justifié par le contexte.
Une mise en sommeil prolongée ?
Une question reste toutefois en suspens : faudra-t-il prolonger la période de mise en sommeil pour laisser le temps d’achever ce processus et de trouver définitivement un nouveau repreneur ? C’est fort probable. Le délai fixé au mois d’août semble difficile à tenir, même si l’éventuel repreneur n’a pas à relancer la production dès cette date.
Si la prolongation de la mise en sommeil est décidée, il faudra également répondre à une seconde question : comment la financer ? Cette période de transition a en effet un coût, avec le maintien de la totalité des emplois et la conservation des fours à chaud au sein de l’usine. Actuellement, le financement est assuré par Glencore, qui pourrait ne pas vouloir payer de sa poche une éventuelle prolongation.
Il faudrait alors que KNS trouve un nouveau partenaire capable de garantir une mise en sommeil prolongée de quelques mois. Un sursis d’un trimestre, deux ou plus encore ? Là non plus, aucune décision n’a encore été prise.
Baptiste Gouret pour Les Nouvelles Calédoniennes