Nickel calédonien : Les salariés et sous-traitants de Prony Resources saluent des "avancées positives"

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Nickel calédonien : Les salariés et sous-traitants de Prony Resources saluent des "avancées positives"

Plusieurs dizaines de salariés, rouleurs et sous-traitants se sont réunies, ce vendredi matin, devant l’hôtel de la province Sud pour manifester leur inquiétude autour de l’avenir incertain de l’usine du Sud. Au terme d’une réunion avec Sonia Backès, les représentants syndicaux se sont dits "optimistes" pour la suite, écartant désormais le risque d’une cessation de paiements à court terme. Détails de cette rencontre avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
 

Les premiers camions et engins de mines sont arrivés dès 5 heures, ce vendredi matin, devant l’hôtel de la province Sud. Au fil de la matinée, des salariés, des sous-traitants et des rouleurs de Prony Resources ont rejoint la mobilisation au compte-gouttes à l’appel de leurs syndicats respectifs.

Une soixantaine de personnes en tout, venues dans l’espoir de "sortir du brouillard", lâche Tomy Faufau, vice-président du syndicat des rouleurs. "Ce qu’on veut, c’est avoir des informations sur l’état de l’usine, car en interne on ne nous donne rien", déplore Alexis Falematagia, chef de section du Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Soenc) Nickel. C’est donc auprès de Sonia Backès que les salariés et sous-traitants sont venus chercher des précisions sur la situation de Prony Resources. La présidente de la province Sud a reçu une délégation de représentants syndicaux à 9 heures.
 


"Passer les trois prochaines années"

Après une heure de discussions "intéressantes", ces derniers ont salué des "avancées positives". "On est optimistes et on pense qu''il n’y aura pas de fermeture à court terme de Prony Resources", souligne Alexis Falematagia. La présidente de la province Sud a en effet rappelé ce qu’elle avait dévoilé à la presse la veille : le risque d’une cessation de paiements de l’usine du Sud a été repoussé de plusieurs semaines grâce à une réduction des délais de paiements demandée à Trafigura. Un sursis suffisant pour signer le "pacte du nickel" et déclencher le financement de l’État.

Il faut désormais "travailler sur des solutions pérennes pour passer les trois prochaines années, puisqu’on sait que l’usine perdra de l’argent pendant trois ans avant de réussir à en gagner", a insisté Sonia Backès. La mission envoyée par le ministre Bruno Le Maire mi-décembre reviendra le 15 janvier et travaillera notamment sur "un plan pour passer cette période". Cela pourrait impliquer "une réduction sans doute nécessaire de la sous-traitance", a reconnu la présidente de la province Sud. "On doit travailler avec le gouvernement sur un certain nombre de dispositifs économiques dont on dispose pour les salariés de ces entreprises."

La délégation de représentants du personnel était ensuite reçue au haut-commissariat puis au Congrès en fin de matinée. La mobilisation devrait être levée à 15 heures.

Par Baptiste Gouret pour Les Nouvelles Calédoniennes