Alors que l’union entre les partis non indépendantistes Calédonie ensemble, les Républicains calédoniens et Génération NC est actée, le nom de Nicolas Metzdorf, maire de La Foa et président de Génération NC, est cité pour être le candidat de La République en Marche dans la 2ème circonscription.
« Le président de la République souhaite que Nicolas Metzdorf soit le candidat de la majorité présidentielle dans la deuxième circonscription », a déclaré la présidente de la province Sud et cheffe de file des Républicains calédoniens, Sonia Backès, au JT de Nouvelle-Calédonie La 1ère. L’élue fut parmi les grands soutiens locaux d’Emmanuel Macron, avec Philippe Gomes, député UDI sortant qui a annoncé son retrait de la vie politique, Nicolas Metzdorf ou encore, la maire de Nouméa, Sonia Lagarde.
De son côté, Nicolas Metzdorf n’a pour l'heure ni démenti, ni confirmé. Le jeune élu se laisse le temps de la réflexion et assure donner une réponse « dans la semaine ». « C’est un honneur terrible, pour moi, parce que c’est le président de la République » mais il tempère : « Je suis maire de La Foa, ça a des conséquences, je m’étais engagé à ne pas y aller. Ça a des conséquences pour mon parti Générations NC. Ça a aussi des conséquences familiales, bien évidemment », a expliqué le jeune maire, jeune père de famille, élu en 2020.
« Ça fait déjà un moment qu’Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu me demandent d’y aller, à cette élection législative » a-t-il poursuivi. « Ils considèrent que je suis un fidèle depuis le début, que je suis un jeune Calédonien de Brousse et qu’il y aurait une valeur ajoutée à avoir un député calédonien de ce type lors de la sortie de l’Accord de Nouméa, parce qu’ils souhaitent se baser sur la jeunesse et l’avenir pour écrire le nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie ». Nicolas Metzdorf avait adhéré à La République en Marche en 2018.
La candidature de Nicolas Metzdorf ferait, selon ses propos, consensus auprès des partis de cette nouvelle coalition du centre-droit calédonien, soutien d’Emmanuel Macron. En face, Le Rassemblement-LR, parti non indépendantiste historique et héritier du RPCR de Jacques Lafleur, part seul aux Législatives avec les candidatures de Thierry Santa et Virginie Ruffenach. « On leur avait proposé de se rassembler, d'avoir des candidats partagés… Ils ont voulu partir tout seuls. C'est dommage » a commenté Sonia Backès.
Celle qui avait fondé son parti en 2017 se dit prête à aller plus loin encore dans l’union : « J'ai énormément souffert de cette défense des petites chapelles des uns et des autres. J'ai créé un parti politique il y a cinq ans. Je suis prête à le voir disparaître si on arrive à créer enfin un grand parti », a-t-elle assuré, regrettant les « alliances de circonstance pour les élections ». Faisant feu de tout bois sur le gouvernement majoritairement indépendantiste, elle assure même que « cette union des loyalistes fera changer les choses et je préfère avoir un Christopher Gygès à la présidence du gouvernement qu'un Louis Mapou ».