L'Australie prévoit de produire des missiles sur son sol d'ici à 2027

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L'Australie prévoit de produire des missiles sur son sol d'ici à 2027

L'Australie a dévoilé ce jeudi 22 août un accord de 511 millions d'euros avec un groupe norvégien pour la production de missiles sur son territoire d'ici à 2027, afin de renforcer ses capacités militaires dans le contexte de la course à l'armement dans le Pacifique. 

 

«Il s'agit d'investir dans notre industrie manufacturière de pointe et de développer notre base industrielle de défense souveraine», a déclaré le ministre australien de l'Industrie de défense Pat Conroy.

Les travaux d'une usine qui sera en mesure de produire jusqu'à 100 missiles d'attaque conjoints (JSM) navals et aériens d'ici à 2027, selon un responsable à l'AFP, devraient commencer dès cette année dans le nord de Sydney. Ces missiles peuvent être montés sur des avions de chasse américains F-35A ultramodernes. Ils seront produits par l'entreprise publique norvégienne Kongsberg Gruppen, qui conçoit, en plus des missiles, des systèmes de défense aérienne ou encore des tourelles pour véhicules militaires.

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L'Australie a renforcé ses capacités militaires face à l'influence grandissante de la Chine dans le Pacifique et fait partie de l'alliance militaire Aukus avec le Royaume-Uni et les États-Unis. Les trois pays ont signé lundi un accord les autorisant à s'échanger des informations et des équipements en matière de propulsion nucléaire navale. Le pacte Aukus, noué en septembre 2021, prévoit de doter l'Australie d'une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire à partir de 2040.

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L'Australie est aussi membre du Quad, une alliance informelle avec les États-Unis, l'Inde et le Japon qui comprend des rencontres diplomatiques et des exercices militaires conjoints. Lors de leur dernière rencontre fin juillet, ils ont appelé dans une déclaration commune à une région Asie-Pacifique «libre et ouverte». Sans citer directement la Chine, la déclaration fait référence à une série d'affrontements entre des navires chinois et philippins dans la zone contestée de la mer de Chine méridionale.

Avec AFP