La Polynésie va mettre à jour son règlement de l'antidopage

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La Polynésie va mettre à jour son règlement de l'antidopage

L’Assemblée de Polynésie va prochainement examiner un projet de loi du Pays destiné à mettre à jour le dispositif de lutte anti-dopage. Dans la perspective des Jeux du Pacifique 2027 organisés à domicile, il s’agit de se mettre en conformité avec certaines dispositions du code mondial antidopage « notamment celles relatives à la liste des produits prohibés ». Les premiers contrôles sont prévus fin 2025. Précisions avec notre partenaire Radio 1.

 

Le pays se penche sur la lutte antidopage. Le conseil des ministres vient de valider un projet de loi relatif à la lutte contre ces pratiques dans le sport, en vue d’un futur examen à Tarahoi. L’idée est « de se doter d’un ensemble de textes venant assurer l’indépendance des actions menées en matière de lutte contre le dopage, qu’il s’agisse d’actions de contrôle ou de sanction ». Ce qui permettra au Pays de mettre sa règlementation en conformité avec les principes du code mondial antidopage (CMA).

Cette mesure est notamment motivée par la perspective des Jeux du Pacifique 2027, organisés à Tahiti : « la Polynésie française a l’obligation d’adopter et de tenir compte des recommandations édictées dans le code de l’agence mondiale antidopage », poursuit le compte-rendu du conseil des ministres.

De la prévention, puis des contrôles

La nouvelle règlementation sera ainsi « applicable aux sportifs polynésiens dans le cadre de manifestations sportives locales ». Ce qui signifie que des contrôles pourront avoir lieu après une course à pied à Moorea, une épreuve de va’a à Arue ou encore un match de rugby à Paea. « Cette démarche oblige au respect strict de certaines des dispositions du CMA, telles que notamment celles relatives à la liste des produits prohibés ou au quantum des sanctions. » 

Une liste où figure tout un arsenal de produits améliorant la performance, comme le célèbre EPO, les stéroïdes anabolisants ou les hormones de croissance. Mais aussi toutes les drogues possibles et inimaginables, à commencer bien sûr par le paka (mais aussi les cannabinoïdes synthétiques), les narcotiques et les stimulants tels que la méthamphétamine. « De la volonté d’assurer la protection de la santé des sportifs et de lutter encore plus contre le dopage par l’adoption de ce dispositif, les budgets seront calibrés pour engager et coordonner les actions de prévention dès le deuxième trimestre 2025. L’organisation des premiers contrôles sont eux prévus pour fin 2025 », précise-t-on du côté du conseil des ministres.

En ce qui concerne les sanctions, « une violation des règles antidopage dans les sports individuels en relation avec un contrôle en compétition conduit automatiquement à l’annulation des résultats obtenus lors de cette compétition », précise le code mondial antidopage. En outre, la détection de drogues lors d’un contrôle peut valoir au sportif entre trois mois (si le mis en cause peut prouver que l’usage s’est produit hors compétition, et sans rapport avec sa performance) et quatre ans de suspension. D’autres infractions, comme le trafic de produits interdits ou de multiples violations du CMA, peuvent même entraîner des suspensions à vie.

Le Pays justifie sa démarche par la volonté de « traiter ce sujet de santé publique »« remplir ses obligations en qualité d’hôte des Jeux du Pacifique » et « mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que nos sportifs remportent des médailles dans le cadre d’un sport propre ».

Par Radio 1