Championnats du monde de va'a vitesse : Entraînements et dernières préparations pour la délégation tahitienne à Hawaï avant le départ officiel

© Fédération Tahitienne de Va'a

Championnats du monde de va'a vitesse : Entraînements et dernières préparations pour la délégation tahitienne à Hawaï avant le départ officiel

Les championnats du monde de va’a vitesse débutent ce vendredi 16 août à Hawaii. En attendant le lancement officiel de la compétition, la délégation de 258 rameurs polynésiens- arrivée sur place le mercredi 14 août- peaufine les derniers réglages en se familiarisant sur le plan d'eau d'Hilo. Une délégation française conduite par la Polynésie Iloha Eychenne, participe à ce championnat du monde. Détails avec notre partenaire TNTV. 

 
Près de 3000 athlètes prendront le départ aux courses des catégories V1, V6 et V12. Les Hawaiiens et les Néo-Zélandais ont quant à eux les plus grandes délégations pour ces championnats. Mais la délégation tahitienne est notamment présente et ne compte pas faire de la figuration. 

A 24 heures du top départ, les différentes équipes ont participé à divers sessions d'entraînements afin d'être prêts.  Eric Moasen rame en V1 chez les vétérans dans la team de Raiatea. « Ça va, c’est bien passé, on a essayé de se familiariser avec les pirogues, il y a des mesures assez spéciales, les sièges sont bas et elles sont un peu plus légères, donc il faut s’adapter, raconte-t-il. Et sinon le plan d’eau, il y a du vent de travers, c’est pareil aussi, les conditions, il faut faire avec.« 

Idem chez les juniors : les rameurs s’adaptent. « Aujourd’hui c’était test du va’a, des réglages, de la taille des rames (…) Au niveau du balancier, c’est un peu sport, surtout qu’on a le vent de côté », explique Vaimiti Maoni de Ihilani Va’a.

Certains participent au championnat en club, d’autres en catégorie Elite. « Les clubs, la plupart, ce sont des équipes qui ont été renforcées avec d’autres personnes, d’autres clubs qui n’ont pas pu y aller. Et puis après tu as les élites, il fallait faire les sélections à Tahiti pour pouvoir être en élite, soit en V6, et après sinon en V1, détaille Eric Moasen. Il fallait se sélectionner, il fallait être dans les trois premiers au championnat de Polynésie pour faire le V1. »

Du côté de Ihilani va’a, on espère bien repartir avec quelques récompenses : « On est venus ici pour essayer d’être sur le podium. Là, j’ai 3 licenciés du club et 3 qui font partie de l’Elite junior. C’est un mix et on espère faire de bons résultats pour ces championnats. »

Les Para Va'a  de Tahiti sont aussi dans les starting-blocks

Ces championnats du monde de va'a accueillent également les équipes para va'a. Confrontés à différents types de handicap, les athlètes doivent faire face à certains défis techniques pour pouvoir ramer dans les meilleures conditions. La délégation tahitienne de Para Va’a est composée de 10 personnes : 8 athlètes et 2 accompagnateurs. Après avoir validé les classifications pour les différentes courses de Para va’a, place aux premiers entraînements sur plan d’eau. Un autre défi, car nos athlètes doivent adapter leur assise sur de nouvelles pirogues. « La spécificité de cette année, c’est qu’il y a de nouvelles pirogues, notamment le V1 qui est un Fai 4si, qui est très bien, mais qui est moulé, donc le siège ne correspond pas du tout à ce dont on a l’habitude, explique Jérémie Le Fort, manager. Il faut adapter tous les rameurs (…) qui ont un siège adapté (….). Ils doivent adapter la fixation de leur siège sur la pirogue. 

Du temps et de la patience sont nécessaires puisque chaque coquille est faite sur mesure, et doit s’adapter au va’a pour que la stabilité soit optimale. La sécurité des rameurs et rameuses est la priorité. Atonia Maitia rame en para va’a VL1 : « Mon handicap fait que je ne pourrais pas m’adapter sur une pirogue libre alors, on a cherché un moyen (…) J’ai ma coquille et dans tous les pays qui le veulent, on installe ce qu’il faut pour nous adapter sur la pirogue ». Rappelons que les Para va’a feront partie des premiers compétiteurs sur le plan dès ce week-end. Côté tahitien, les chances de médailles sont réelles.

Une délégation tricolore menée par une Polynésienne

Les 20 rameurs et rameuses de l’équipe de France prennent doucement leur marque sur le sol hawaiien avant le début de la course. Arrivée en tête lors des championnats de Londres en 2022, la délégation tricolore est plutôt confiante. « Nos objectifs : de se faire plaisir, prendre de l’expérience, c’est tout nouveau chez nous. On va s’amuser. En toute humilité, on a grand espoir sur notre championne Iloha Eychene« , admet Florian Bourdelas, entraîneur de l’équipe de France.

La sportive originaire de Huahine a été sacrée championne des Jeux du Pacifique en 2019 et du te Aito en 2022 et 2023. Installée dans l’hexagone depuis quelques années, elle souhaite démocratiser la course de va’a sur ce territoire. « On est plusieurs à travailler sur le fait de relancer le va’a vitesse dans l'Hexagone. L’idée, c’est vraiment d’être là, de prendre la mesure du niveau international, de ce que c’est qu’une course de vitesse. Tous les résultats seront bons, l’idée est que ça se passe bien, que tout le monde prenne du plaisir, qu’on essaie d’être performants, professionnels et qu’on essaie de dynamiser au plus la discipline. »

Pour espérer décrocher une médaille, les Français auront tout de même des adversaires de taille. Les Néo-zélandais, favoris de la course, mais aussi les Hawaiiens et les Tahitiens.

Par TNTV.