Eramet repasse dans le vert au premier semestre et relève ses prévisions

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Eramet repasse dans le vert au premier semestre et relève ses prévisions

Le groupe métallurgique et minier Eramet a annoncé mercredi être repassé dans le vert lors des six premiers mois de 2021, avec un bénéfice net de 53 millions d'euros, un semestre «encourageant» qui le pousse à relever ses prévisions pour l'année.

 

L'an passé à la même époque, Eramet avait subi une perte nette de 623 millions d'euros, pénalisé par une charge exceptionnelle liée au Covid-19, une baisse du prix des matières premières et la crise dans le secteur aéronautique. Sur le premier semestre, le chiffre d'affaires atteint 1,878 milliard d'euros, en hausse de 11% par rapport à la même période un an plus tôt. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda), indicateur de référence pour Eramet, s'affiche à 293 millions d'euros, en progression de 144% sur un an, illustration du «très fort rebond par rapport au premier semestre 2020» souligné par Eramet.

«Nous avons réalisé un premier semestre prometteur, porté par de bonnes performances opérationnelles et un environnement de prix généralement élevé», note la PDG Christel Bories, citée dans le communiqué. Elle souligne également la réduction de l'endettement du groupe à la fin juin, avec une dette passée en un an de 1,333 milliard à 1,244 milliard (-7%). Eramet a confirmé ses objectifs de production minière au Gabon (7 millions de tonnes) et en Nouvelle-Calédonie (exportations de minerai de nickel de la SLN de plus de 3,5 Mt), et les a revus à la hausse pour son activité à Weda Bay (12 Mt).

Dans un «contexte de prix particulièrement porteur pour les alliages de manganèse et pour le nickel», a expliqué Christel Bories, le groupe relève sa prévision d'Ebitda pour l'année à «plus de 850 millions d'euros» (contre 600 millions lors de l'annonce de ses résultats annuels en février). Le groupe a rappelé que la cession d’Aubert et Duval, dans la division Alliages Haute Performance, «restait (son) option privilégiée». La filiale continue de subir la crise du secteur aéronautique. En ce qui concerne son site de Sandouville (nickel), le groupe a rappelé privilégier aussi une cession après une revue stratégique. «Des discussions sont en cours et à un stade avancé avec un potentiel repreneur», a-t-il indiqué.
 

Avec AFP