Le Pays a autorisé le Natiātea, longtemps connu sous le nom de Saint-Xavier Maris Stella 3, à desservir les îles de Maupiti et Maiao. Le navire de la société de navigation des Tuamotu avait opéré fin septembre un ravitaillement « test » de ces îles habituellement desservies par la flottille administrative. Les maires espèrent y gagner en qualité de service, mais aussi en fréquence de ravitaillement : le Natiātea devrait notamment passer cinq fois plus souvent à Maiao, ouvrant des opportunités de développement économique local. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.
L’arrêté, signé par le ministère des Grands Travaux, autorise cette desserte dérogatoire aux lignes de goélettes habituelles pour une durée de six mois, mais elle pourrait être à terme intégré à la licence maritime de la Société de navigation des Tuamotu.
Pour l’armateur, il ne s’agit pas d’une première, puisque ce navire privé, avait effectué un ravitaillement exceptionnel de ces îles en septembre en lieu et place du Tahiti Nui VII de la flottille administrative, qui sortait d’un mouvement de grève et été mobilisé pour le festival Makatea Vertical Adventures.
400 mètres cubes de vivres, carburants et équipements avaient été ainsi acheminées vers Maupiti, et un premier débarquement à Maiao avait été organisé. Un « test » réussi, donc, surtout du point de vue des tavana (maires, ndlr) et acteurs économiques locaux, qui ont demandé au gouvernement de pérenniser ce service commercial à l’organisation plus structurée que celui de la flottille.
Du côté du Pays, on avait déjà exprimé la volonté « d’associer davantage les armements privés à la desserte des îles éloignées ». Le gouvernement espère que cette nouvelle desserte, permettra de « redynamiser les activités économiques locales touchées ces derniers mois par les problématiques liées au transport aérien comme maritime ».
À Maupiti, des aménagements portuaires -remplacement des défenses et mise en place de nouveaux bollards- sont prévus dans les prochains mois pour « accompagner cette dynamique ». Mais aussi à Maiao -une île sans aéroport et interdite aux étrangers sauf autorisation-, où la desserte du Natiātea est autorisée sur la base de 11 rotations par an, contre deux actuellement.
Un regain de fréquence qui doit permettre de « relancer des filières locales comme le coprah, le pandanus, et les produits vivriers » assure le Pays.
Charlie René pour Radio 1 Tahiti























