Le recensement général de la population a débuté à Mayotte, avec près de 700 agents mobilisés. Objectif : obtenir enfin un chiffre fiable du nombre d’habitants vivant réellement sur le territoire, afin d’adapter les politiques publiques, les budgets et les services essentiels à la population. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Hier, jeudi 6 novembre, a marqué le début du long processus du recensement global de la population à Mayotte, attendu depuis longtemps et considéré comme essentiel pour définir des politiques publiques adaptées au nombre de personnes vivant réellement dans le département. Ce sont près de 700 agents recenseurs qui entrent dès aujourd’hui dans un processus de formation aux techniques de recensement. Ils seront également formés sur la zone qu’ils auront à couvrir et sur la manière de gérer les interactions avec les personnes recensées, sous la supervision du responsable de zone de l’Insee. « Nous devrons passer dans toutes les maisons pour expliquer que le recensement est anonyme mais indispensable. » Le recensement s’effectuera du 27 novembre au 10 janvier sur l’ensemble du département, sur la base de cartographies déjà réalisées, y compris celles des villages clandestins, même les plus isolés dans la forêt.
À l’issue de cette première phase, des professionnels de l’Insee vont corriger les données collectées sur le terrain, les compléter, voire refaire certaines parties si nécessaire, afin de présenter au mois d’avril une version suffisamment aboutie du calcul du nombre d’habitants présents sur l’île. Cette phase de correction, entre janvier et avril, doit également permettre d’ajouter des données extérieures à celles de l’Insee pour affiner encore le décompte, qu’il s’agisse, par exemple, des consommations de riz ou des données de la DRFIP.
Une fois le chiffre stabilisé, il entrera dans la logique des publications administratives et sera intégré pour la préparation du prochain budget, puisque les dotations générales de fonctionnement devraient être revues en conséquence. Par ailleurs, le recensement de l’Insee doit permettre aux maires et aux élus du territoire de s’approprier ces chiffres pour déterminer les besoins à venir en eau, en services publics, en voirie, en mobilité. Les cartographies réalisées devraient également servir à l’État pour approfondir d’autres volets indispensables au fonctionnement du territoire.
La période qui s’ouvre à compter d’aujourd’hui est donc stratégique pour Mayotte. Il semblerait d’ailleurs qu’il reste encore quelques postes disponibles pour celles et ceux qui souhaitent s’engager dans cette dé- marche structurante pour l’avenir du département.
Par France-Mayotte Matin
