Le ministre de la Culture et de l’Environnement en Polynésie, Heremoana Maamaatuaiahutapu, s’est rendu au 5ème congrès international des aires marines protégées (IMPAC5) qui se déroule en ce moment à Vancouver au Canada. Il y a signé une pétition contre l’exploitation minière en haute mer.
C’est entouré de représentants de Polynésie française, de Hawaii et de Nouvelle-Zélande (Aotearoa), ainsi que de jeunes militants écologistes, que le ministre polynésien a signé la pétition « Indigenous Voices Call for a Ban on Deep Sea Mining » – Les Voix Autochtones appellent à l’Interdiction de l’Exploitation Minière en Haute Mer, a indiqué un communiqué de la présidence de la Collectivité d'Outre-mer.
Le ministre rejoint ainsi des figures politiques et associatives du Pacifique telles que Sol Kaho’ohalahala, ancien membre de la chambre des représentants de Hawaii et membre du Maui Nui Makai Network, Dan Hikuroa, professeur à l’Université d’Auckland, Jack Thatcher, navigateur néo-zélandais ou encore Nainoa Thompson, navigateur hawaiien et président « The Polynesian Voyaging Society à Hawaii ».
Pour rappel, l’Assemblée de la Polynésie française a adopté, en décembre, un moratoire sur l’exploitation des grands fonds marins, quelques semaines avant un moratoire similaire voté, cette fois-ci, à l’Assemblée nationale. Un vote qui appui la position du président de la République Emmanuel Macron, qui s’était dit favorable à l’interdiction de l’exploitation minière en haute mer, lors de la COP27 de novembre dernier.
Durant sa participation à l’IMPAC5, le ministre a pu échanger avec Frank Brown, un chef héréditaire du peuple premier nord-américain Heiltsuk. Ils se sont notamment entretenus sur les possibilités d’échanges culturelles entre les membres des peuples premiers de la région et la Polynésie française.
Heremoana Maamaatuaiahutapu a ensuite participé à une réunion technique avec les représentants de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN International) sur l’éventualité d’une collaboration entre l’organisation internationale et la Polynésie, notamment sur le projet dénommé Te Moana Nui O Hiva, la construction du Grand Mur Bleu du Pacifique, un grand projet de développement durable régional.
Enfin, le ministre a participé à la réception de l'UICN Pacific, en présence notamment des jeunes militants du Pacifique. Dans son intervention, il a rappelé avec insistance, pour qui et pourquoi chaque pays et territoire du Pacifique s'engage dans la protection de Te Moana Nui O Hiva.