Covid-19 : Les hospitalisations en baisse en Polynésie, où 43% de la population est vaccinée

©Nicolas Perez / TNTV

Covid-19 : Les hospitalisations en baisse en Polynésie, où 43% de la population est vaccinée

Les derniers chiffrent du bulletin épidémiologique de la plateforme covid sont tombés. La majorité des indicateurs sont en baisse même s'ils restent largement supérieurs aux seuils d'alerte. Le point avec nos partenaires de TNTV. 

Si les indicateurs principaux restent largement supérieurs aux seuils d’alerte, la grande majorité, détaillée dans le dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, est en baisse. « On peut dire qu’on a franchi le pic », a estimé le Dr. Ségalin, médecin à la direction de la santé en Polynésie. La plateforme covid note un début de décroissance des nouvelles hospitalisations, avec 247 admissions en semaine 35 contre 387 en semaine 34. 

Le nombre de décès survenus en centres hospitaliers est également en baisse avec 93 au total la semaine du 30 août au 5 septembre, contre 115 la semaine précédente. Depuis mars 2020, l’épidémie a fait 535 victimes en Polynésie française, dont près de 380 depuis la vague épidémique liée à l’arrivée en juillet du variant Delta sur ce territoire. 

Cependant, le bulletin rappelle qu’il faut également prendre en compte les chiffres liés aux décès survenus à domicile dus au Covid-19. Aucune donnée précise pour l’instant, si ce n’est le comparatif entre les morts survenues au mois d’août 2021, toutes causes confondues, et celles des années précédentes : le nombre de décès en août 2021 est 4 fois supérieur (environ 500 décès) que le nombre de décès à la même période en 2020, 2019, 2018 et 2017 (entre 100 et 200 décès). « Une surmortalité probablement liée au covid », indique le bulletin.

Le taux de positivité des tests covid diminue également. Un constat qui s’explique par la baisse du nombre de dépistages et le manque de données des résultats des autotests en libre circulation.

Rythme vaccinal en baisse

Selon les chiffres, 52,2% de la population a reçu au moins une dose de vaccin en Polynésie française. Une donnée qui concerne aujourd’hui 145 473 personnes. Quant au schéma vaccinal complet, il concerne 43,09% de la population.

Pour autant, les centres de vaccination sont moins fréquentés en semaine 35. Un phénomène qui s’explique selon le bulletin par l’immunité développée par les anciens cas positifs du covid lors du début de la deuxième vague de contamination. « Si l’hésitation vaccinale est un fait, l’explication la plus plausible est le décalage de la vaccination recommandé en cas d’infection récente par le SARS-CoV-2 », peut-on lire.

En réanimation, la très grande majorité des patients reste des non vaccinés. Ils sont 94,3% au CHPF. Le chiffre tombe à 88,5% pour les patients hospitalisés hors réanimation. Interrogé sur les formes graves et les décès dus au covid chez les mineurs, Dr. Ségalin a admis ne pas disposer des chiffres : « s’il y a des données, elles sont à l’hôpital et je ne les connais pas ».

Obligation vaccinale : des contrôles à partir du 23 octobre

La loi polynésienne sur l’obligation vaccinale est entrée en vigueur le 23 août dernier. Elle rend l’administration du vaccin anti-covid obligatoire pour une majorité de professions et de personnes vulnérables et atteintes de comorbidités (maladies cardio-vasculaires et respiratoires, diabètes, insuffisances rénales, cancers, …).

Parmi les professionnels concernés par cette loi de la Collectivité : l’ensemble des professions liées à la santé, les professions en contact avec les publics vulnérables, les professions liées à l’éducation et aux contacts avec les publics scolaires, les PNC, les pompiers, les chauffeurs ou encore, caissiers, vendeurs ou livreurs, et les professions liés au tourisme, à l’hôtellerie ou la restauration.

La directrice adjointe de l’ARASS, Hani Teriipaia, a indiqué que des contrôles seront effectués auprès des personnes concernées par l’obligation vaccinale, à partir du 23 octobre. En cas de non présentation d’un schéma vaccinal complet, les personnes contrôlées seront sanctionnées d’une amende de 175 000 Fcfp, comme le prévoit la loi.

Mise en place d’une cellule de crise psychologique

Un numéro vert gratuit et qui garantit l’anonymat a été mis en place. Il offre une écoute assurée par des professionnels de la santé publique, notamment des psychologues. Ouvert du lundi au vendredi, de 8h00 à 18h00, le 40 46 00 47 est destiné aux personnes particulièrement exposées à la crise covid, dont les policiers, gendarmes, pompiers, personnels d’obsèques, personnels soignants, associations, proches et aidants des personnes atteintes de la covid, etc. Le but est de « commencer à rompre le silence », a indiqué Wilma Tehihira-Cibard, psychologue clinicienne. La ligne sera assurée sur une période de 6 mois.