Le Congrès extraordinaire du Palika, réuni ce week-end à Voh, salue l’accord signé à Bougival qui "poursuit les grands objectifs d’émancipation et de décolonisation" tout en "fixant le chemin d’accès progressif à la souveraineté sur des bases nouvelles". Le parti indépendantiste appelle ainsi l’ensemble de ses militants et les Calédoniens, en général, à voter en faveur de ce texte.Précisions avec notre partenaie Les Nouvelles Calédoniennes.
Le Palika, signataire de l’accord de Bougival, a exposé son analyse du texte, ce week-end à Voh, face à 250 militants, le qualifiant "d’avancée politique majeure". Pour le parti indépendantiste, qui estime que l’accord "respecte l’ADN et la légitimité des Kanak en tant que peuple autochtone", ce projet "poursuit ainsi les grands objectifs d’émancipation et de décolonisation fixés par les accords de Matignon – Oudinot et de l’Accord de Nouméa en actant la création et l’émergence de l’État de Nouvelle-Calédonie" et "fixe le chemin d’accès progressif à la souveraineté sur des bases innovantes, nouvelles, inédites et inéluctables".
Dans un communique, signé de son porte-parole Judickaël Selefen, le bureau politique du Palika salue "la capacité d’auto-organisation très élargie" que permet ce texte, "ce qui va permettre au peuple de Nouvelle-Calédonie de s’autodéterminer en fixant les fondements de la société calédonienne, de son organisation politico-institutionnelle et de son identité pour conjuguer l’identité du peuple premier et celles des autres communautés durablement installées".
"Une étape nouvelle de décolonisation"
Sur ces "fondements", le congrès extraordinaire du mouvement indépendantiste "acte" cet accord "comme une étape nouvelle de décolonisation" et "ouvre le chantier de la mise en œuvre de dispositions pérennes pour une évolution partagée vers la pleine souveraineté de l’État de la Nouvelle-Calédonie en partenariat avec la France." Pour le Palika, "le défi politique" qui attend les élus autour de la création de ce nouvel État est désormais "d’en structurer et d’en organiser les attributs de la souveraineté".
Dans cette perspective, le congrès extraordinaire "renouvelle la confiance" du parti et le mandat pour parachever les négociations sur le projet d’accord. Il "exhorte" ainsi ses structures "à prendre toutes les initiatives pour que le projet recueille l’adhésion du plus grand nombre" et rappelle donc l’ensemble de ses militants, de ses responsables et la population à "porter" ce projet d’accord en vue de son adoption lors de la consultation prévue en début de l’année 2026.
Une position qui diffère une nouvelle fois au sein de la mouvance indépendantiste entre les membres de l’UNI et ceux du FLNKS, qui bien que signataires, se sont montrés beaucoup plus frileux en avançant un "projet" qui "n’est pas définitif". Et ce, alors que la commission exécutive de l’UC a d’ores et déjà rejeté, ce lundi 21 juillet, cet accord.
Par Les Nouvelles Calédoniennes