Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : La commission exécutive de l’Union calédonienne rejette l’accord de Bougival

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Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : La commission exécutive de l’Union calédonienne rejette l’accord de Bougival

Le parti a réuni les membres de sa commission exécutive, ce lundi 21 juillet, pour qu’ils échangent avec l’équipe de négociation et se prononcent sur l’accord signé à Bougival. Ils estiment "que les fondamentaux du combat du peuple kanak n’y apparaissent pas". Un bureau politique doit se tenir ce mardi.Précisions avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.

Réunis en commission exécutive ce lundi 21 juillet, les délégués de l’Union calédonienne ont annoncé, dans un communiqué, ne pas soutenir l’accord signé le 12 juillet à Bougival. L’équipe de négociation du parti indépendantiste, principale composante du FLNKS et dirigée par le député Emmanuel Tjibaou, signataire de l’accord, n’est pas parvenue à les convaincre du bien-fondé du document signé avec les non-indépendantistes et l’État. "La commission exécutive constate que les fondamentaux du combat du peuple kanak n’y apparaissent pas", est-il écrit dans le communiqué, signé par le secrétaire général de l’Union calédonienne, Dominique Fochi.

Selon eux, le projet "présente de très faibles perspectives de sortir du joug colonial et propose des attributs de souveraineté de façade". Notamment la nationalité calédonienne, qui "n’en est pas une, car assujetti à la nationalité française", ainsi que le transfert des compétences régaliennes qui "présente des verrous infranchissables". D’autre part, "la reconnaissance internationale n’est pas clairement précisée et enfin le dégel du corps électoral est synonyme de recolonisation de notre pays".

Un comité directeur le 26 juillet

La commission exécutive de l’UC critique également le comportement de l’État, qui "continue d’ignorer la contestation du référendum de 2021 par le FLNKS et se défausse de sa responsabilité dans la révolte du 13 mai qui trouve sa source dans le projet de loi constitutionnel portant l’ouverture du corps électoral" et rappelle que l’accord reste à ce stade "un projet", comme l’avait affirmé l’équipe de négociation du FLNKS lors d’une conférence de presse tenue vendredi 18 juillet.

"Au vu de ces premiers éléments, le comité directeur du 26 juillet se positionnera sur les perspectives à donner pour la suite des discussions sur l’avenir politique du pays", conclut le communiqué. Un bureau politique doit également se tenir, ce mardi 22 juillet.

Par Les Nouvelles Calédoniennes