À Paris, le Vice-président de la Polynésie en mission sur « le domaine aérien »

À Paris, le Vice-président de la Polynésie en mission sur « le domaine aérien »

Le Vice-président de la Polynésie française, Jean-Christophe Bouissou, chargé notamment du Transport aérien, était en mission à Paris du 27 juin au 4 juillet pour une mission « centrée principalement sur les sujets dans le domaine aérien » de la Collectivité d’Outre-mer. 

Concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, taxe aéroportuaire, financement par la DGAC du resurfaçage des aérodromes de Raiatea et de Rangiroa ou encore, les projets d’aérodromes internationaux de Bora Bora, Nuku Hiva aux Marquises et Rangiroa. 

Sur la concession de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, qui a connu un dernier soubresaut avec l’annulation de la concession accordée à EGIS par le Tribunal administratif, le numéro 2 du gouvernement polynésien « a partagé avec ses interlocuteurs (le directeur général de la DGAC, ndlr) la préoccupation du gouvernement de voir ce dossier aboutir dans les meilleurs délais afin de ne pas pénaliser davantage les retards importants pris pour la réalisation des projets d’investissements afin de donner à cette plateforme le niveau de fonctionnalités attendu par les professionnels du tourisme, de ceux des secteurs aéronautiques et des passagers locaux et internationaux ». 

« Le dossier de la concession de Tahiti-Faaa pour lequel le Pays sera partie prenante dans la société concessionnaire conformément à la loi votée (…) constitue un défi majeur en infrastructures aéroportuaires pour les décennies à venir du développement économique de la Polynésie » ajoute un communiqué de l’exécutif local. 

Sur la taxe aéroportuaire de l’État appliquée sur chaque billet d’avion sur la liaison Tahiti – Moorea fixée à 15 €, soit 1790 FCFP, le vice-président demande une baisse de celle-ci. Jean-Christophe Bouissou « a expliqué qu’en complément du schéma de desserte aérienne nouvellement redéfini depuis les textes votés en 2020 partageant le ciel polynésien en une zone d’activité aérienne de libre concurrence et une zone sous obligation de service public, il est nécessaire de favoriser la reprise des navettes aériennes entre Tahiti et Moorea pour satisfaire des demandes des professionnels du tourisme et des passagers locaux ».

« Ce but ne peut pas se réaliser si la taxe aéroportuaire demeure aussi élevée pour un trajet de 7 mn de vol » ajoute le communiqué du gouvernement. « Il est proposé d’abaisser la taxe aéroportuaire à 4 €, soit 477 FCFP. La perte de recette potentielle de cette baisse de taxe sera largement compensée par la reprise des trafics aériens sur ce tronçon. C’est un sujet sur lequel la DGAC va étudier ». 

Sur « la convention de financement par la DGAC du resurfaçage des aérodromes de Raiatea et de Rangiroa », celle-ci a fait « l’objet d’une demande de prorogation de délai d’exécution jusqu’en fin 2023 ». « En effet, le récent appel d’offres organisé a été rendu infructueux, car les entreprises soumissionnaires n’ont pas pu respecter le cahier des charges en termes de délai limite fixé pour que les travaux soient terminés avant fin 2022. Elles sont confrontées à l’indisponibilité de certains matériaux et aux délais d’approvisionnement par bateau ». Le financement de l’État sur ce dossier de resurfaçage de ces deux aérodromes représente au total près de 8 millions d’euros.

« Le directeur général de la DGAC a marqué son accord pour qu’un avenant à la convention soit établi pour proroger le délai du terme de celle-ci et de demander le report des crédits sur l’exercice 2023 » assure-ton. Le directeur général de la DGAC a annoncé l’arrivée imminente du nouveau directeur du SEAC (Service d’État de l’aviation civile), Marc Houalla, à Tahiti.

Autre sujet important : la Rencontre avec ADPI (Aéroport de Paris Ingieniering) pour les dossiers relatifs aux projets des aérodromes internationaux de Nuku Hiva et de Rangiroa. Une présentation de restitution des études a été faite au Vice-président polynésien par l’équipe de ADPI sur les aspects techniques et financiers de ces deux projets. L’étape suivante sera la rédaction de l’appel d’offres pour la maîtrise d’œuvre des trois projets d’aérodromes à vocation internationale concernant Nuku Hiva, Rangiroa et Bora Bora.