À l’issue du sommet de l’OTAN, le président de la République a réaffirmé la « vocation indopacifique » de la France alors que la guerre en Ukraine a été l’enjeu majeur du rendez-vous de l’alliance outre-Atlantique.
« Nous avons cette vocation indopacifique qui est importante pour la France dans son entièreté, pour la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, mais aussi La Réunion et Mayotte » a déclaré le chef de l’État à l’issue du sommet de l’OTAN. Il a également cité les « Terres australes et antarctiques françaises, qui ont aussi une place très importante et nos amis de Wallis et Futuna qui ont aussi vocation à vivre dans cet espace et dans le cadre de cette stratégie ».
« Notre volonté, de manière très cohérente avec la stratégie indopacifique de la France et maintenant de l’Union européenne, c’est une logique d’équilibre », face aux mouvements géopolitiques de la Chine et des États-Unis dans la région. « Nous sommes une puissance indopacifique » a-t-il insisté, rappelant le million de Français dans la région, que ce soit sur les territoires ultramarins ou dans les pays de la région, et les « 8 000 militaires déployés ». « Notre volonté c’est que notre liberté de souveraineté soit partout respectée ».
Emmanuel Macron a rappelé l’importance de l’Indopacifique pour la France, et par extension l’Europe, à la faveur d’une question sur les relations avec l’Australie. Des relations qui tendent à se réchauffer après la crise diplomatique des contrats sous-marins et l’élection d’Anthony Albanese avec qui Emmanuel Macron entend « réengager les choses ». Saluant un nouvel « agenda » politique australien « plus cohérent avec l’agenda de la France », le président doit déjeuner ce vendredi avec son homologue australien.
Pour Emmanuel Macron, Anthony Albanese a « une logique et une politique en matière de climat » ainsi qu’une « approche géopolitique » à l’égard de la Chine « plus cohérente » de celle de l’Europe et de la France « que ne l’était celle de son prédécesseur ». « Nous aurons à réengager un dialogue politique, peut-être de défense (…), parce que l’Australie est un grand partenaire et la situation héritée des mauvaises manières passées n’était pas une bonne situation », a-t-il ajouté.
Le chef de l’État a aussi rappelé le processus calédonien et les trois référendums d’indépendance qui ont eu lieu durant son premier quinquennat. « Un processus inédit du point de vue des Nations Unies » qui a pu « clarifier » la place de la France dans la région indopacifique.