Le secteur du jeu vidéo et du cinéma d'animation poursuit son essor à La Réunion avec l'ouverture du campus Rubika, un établissement d'enseignement supérieur dédié à la formation des futurs professionnels de ces industries créatives. Inauguré en présence du préfet de La Réunion, Patrice Latron et des collectivités, cet établissement ambitionne d'accueillir près de 300 étudiants d'ici 2028.
Implanté à La Saline Les Bains pour ses premières rentrées, en attendant son installation définitive à Saint-Paul, le campus Rubika Réunion est le fruit d'une collaboration entre les studios locaux Gao Shan Pictures (animation) et Blue Ramen Studio (jeu vidéo), aux côtés de l'école Rubika de Valenciennes. Ce projet bénéficie du soutien de l'État à travers le programme France2030 et l'appel à projet "La Grande Fabrique de l'Image".
Rubika Réunion propose un cursus en cinq ans, axé sur les métiers du jeu vidéo et du cinéma d'animation 2D/3D. Pour l'année 2024-2025, l'école accueille une première promotion de 32 étudiants répartis en trois classes : Animation, Game et une classe préparatoire. Les cours sont dispensés par 27 intervenants professionnels.
Un secteur en pleine expansion et un levier pour le rayonnement du territoire
L'ouverture de ce campus s'inscrit dans un contexte de forte croissance des industries du jeu vidéo et du cinéma d'animation. En 2024, le marché mondial de l'animation est estimé à 400 milliards de dollars, avec une croissance annuelle de plus de 5 % jusqu'en 2030. La France occupe la quatrième place mondiale dans ce secteur. De son côté, l'industrie du jeu vidéo a généré un chiffre d'affaires global de 281,7 milliards de dollars, faisant de la France le troisième marché européen.
Avec cette initiative, La Réunion entend renforcer son positionnement en tant que bassin d'excellence pour les industries culturelles et créatives. Le campus Rubika aspire à offrir aux jeunes talents réunionnais et de l'océan Indien des perspectives professionnelles dans un secteur en constante évolution, tout en répondant aux besoins des entreprises locales et nationales.
Damien CHAILLOT
