Océan Indien : Le Cirad lance un nouveau dispositif de recherche et de formation en partenariat dédié au bio-contrôle des ravageurs des cultures

©Hélène Delatte / Cirad

Océan Indien : Le Cirad lance un nouveau dispositif de recherche et de formation en partenariat dédié au bio-contrôle des ravageurs des cultures

Le Cirad et ses partenaires de la région océan Indien lancent un nouveau dispositif de recherche et de formation en partenariat (dP) dédié au bio-contrôle des ravageurs des cultures. Intitulé Biocontrôle-OI, le dP contient également un volet d’épidémio-surveillance, complémentaire au bio-contrôle ainsi qu’un volet formation, a expliqué le Centre dans un communiqué. Il rassemble onze partenaires régionaux.

Dans la plupart des pays de l’océan Indien, l’agriculture est une composante majeure de l’économie et pourvoyeuse d’emplois. La demande sociétale pour une transition agro-écologique vers une agriculture plus résiliente et respectueuse de l’environnement y est en outre de plus en plus forte.

Le bio-contrôle permet de répondre en partie à cette demande. Les techniques qui en sont issues permettent de lutter contre les ennemis des cultures par l’utilisation de mécanismes naturels. Il s’agit par exemple de recourir à des macro ou micro-organismes, ou encore des médiateurs chimiques tels que les phéromones pour éloigner des cultures les populations d’agresseurs sans pour autant les éradiquer. Le bio-contrôle repose sur un principe de gestion des équilibres systémiques.

Pour répondre à ces défis, le Cirad et ses partenaires dans l'océan Indien lancent un nouveau dispositif de recherche et de formation en partenariat. « Nos partenaires sont très demandeurs de techniques de bio-contrôle afin de réduire les traitements insecticides. Aller vers une transition agro-écologique est au cœur de leur motivation », a expliqué Hélène Delatte, animatrice du dP Bio-contrôle. « Ce nouveau dP permettra de créer un partenariat resserré entre non seulement les institutions de recherche et les universités, mais aussi avec les directions de la protection des végétaux, très impliquées dans l’épidémio-surveillance » a ajouté Pierre Martin, correspondant du dP Bio-contrôle à Montpellier.

Le dispositif se structure en trois axes : « l’évaluation des priorités régionales de risques phytosanitaires qui inclut notamment un volet d’épidémio-surveillance, la mise au point d’innovations de bio-contrôle, et l’intégration de ces innovations au sein d’itinéraires techniques et l’évaluation de leurs performances ». Il s’adosse au réseau PRPV (Programme Régional de Protection des Végétaux) et le consolide. Ce réseau est implanté dans le Sud-ouest de l’océan Indien depuis 2001 et rassemble les principaux organismes publics et privés de cette région.

Le dP intègre un volet consacré à la formation, adossé au master BEST Biodiversité et écosystèmes tropicaux porté par l’unité de recherche Peuplements végétaux et bio-agresseurs en milieu tropical (PVBMT – Cirad, Université de La Réunion). Il s’insère d’ores et déjà dans plusieurs projets en cours dont : Santé & Biodiversité ; Dinaamicc ; FOOD-SEC Semence ; Gemdotis

Les principaux impacts attendus du dP sont une réduction de l’utilisation de pesticides de synthèse ; une amélioration qualitative et quantitative de la production végétale ; un développement économique du secteur ; une amélioration de la surveillance du territoire et des systèmes d’alerte et de quarantaine en santé végétale ; une contribution à la durabilité des écosystèmes vers une transition agro-écologique et le renforcement des compétences des étudiantes et étudiantes et des professionnels et professionnelles dans les domaines scientifiques, économique et technique. 

Le dispositif de recherche et de formation en partenariat Bio-contrôle-OI fédère 11 partenaires :

  •  Le Centre national de recherche appliquée au développement rural (Fofifa) à Madagascar ;
  • Le Cirad ;
  • L’Institut national de recherche pour l'Agriculture, la Pêche et l'Environnement (Inrape) aux Comores ;
  • Le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) à Maurice
  • Le ministère français de l'Agriculture et de l'Alimentation de Mayotte (SALIM);
  • Le ministère français de l'Agriculture et de l'Alimentation de La Réunion (SALIM);
  • La Direction de la protection des végétaux de Madagascar ;
  • Le ministère de l'Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire de l’Île Maurice (Plant protection services) ;
  • Le ministère de l'Agriculture des Seychelles ;
  • L’Université de La Réunion ;
  • L’Université d’Antananarivo.