Mayotte : Nouvelle campagne de surveillance volcanique et sismique Mayobs25 à bord du Marion Dufresne

Mayotte : Nouvelle campagne de surveillance volcanique et sismique Mayobs25 à bord du Marion Dufresne

Mayobs25, c'est le nom nouvelle édition de la mission de surveillance de la zone volcanique au Réseau de Surveillance Volcanologique et Sismologique de Mayotte (REVOSIMA), suite à l’éruption volcanique survenue au large de Mayotte en mai 2018. Une équipe est à bord du Marion Dufresne du 11 au 28 septembre pour récolter une nouvelle vague de données.

C’est initialement en réponse à l’éruption volcanique au large de Mayotte en mai 2018 et de la sismicité qui l’accompagne, que l’Etat a mandaté une mission de surveillance de la zone volcanique, dont la coordination est assurée par l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) et le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), en partenariat avec l’Ifremer et le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS).

Dans le cadre de cette action, de nombreuses données sont collectées, comme l’analyse des panaches acoustiques, qui permet de bâtir des cartes bathymétriques et de réflectivité du fond marin, ou encore des prélèvements d’eau et de roches, tandis que des opérations de maintenance des différents instruments doivent être réalisées régulièrement.

La campagne de surveillance Mayobs en est la concrétisation, avec sa 25ème sortie, du 11 au 28 septembre. À bord du bâtiment Marion Dufresne, l’opération consistera à réaliser les nécessaires opérations de maintenance des stations de mesures immergées, le suivi de l’évolution de l’activité éruptive et des reliefs sous-marins, l’activité sismique sous-marine, et les émissions de fluides depuis les dernières campagnes de surveillance Mayobs 23 réalisées en septembre 2022.

Ainsi, l’opération consistera en plusieurs points, avec notamment la maintenance des appareils, qui concernera six sismomètres, deux capteurs de pression absolue, et de quatre hydrophones. La collecte des données acoustiques se concentrera quant à elle à la surface à l’aide de détecteurs dédiés, mais aussi avec des sondes des sédiments, qui ont emprisonné ces mouvements dans leur matière.

De nombreuses autres mesures et prélèvements seront réalisés, à l’aide de Bathysondes, permettant de localiser les animalises géochimiques et les fluides contenus dans une colonne d’eau, données qui seront ensuite comparées avec celles précédemment acquises. Enfin, des roches seront draguées depuis le fond marin afin de réaliser des analyses complémentaires en laboratoire sur leur composition et leur datation.

Damien Chaillot