Réuni pour la première fois depuis sa création, l’Établissement public de reconstruction et de développement de Mayotte (EPRDM) a adopté cette semaine son premier budget rectificatif. Une étape décisive qui clarifie son fonctionnement, fixe sa stratégie d’action et lui donne les moyens d’engager rapidement des projets structurants sur l’ensemble du territoire.
Le premier conseil d’administration de l’EPRDM marque un tournant dans la mise en œuvre de la reconstruction du territoire. Présidée par le président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, la séance a permis d’installer officiellement les modalités de fonctionnement de la structure et de valider sa stratégie d’intervention. Au cœur de cette réunion, l’adoption du budget rectificatif 2025 n°1 constitue le socle financier de son entrée en action, avec une volonté partagée d’avancer vite pour répondre aux besoins urgents de Mayotte.
Ce budget prévoit 5,50 M€ d’autorisations d’engagement pour le personnel, 25,88 M€ pour le fonctionnement et 9,41 M€ pour l’investissement. Ces enveloppes doivent permettre à l’établissement de sécuriser son organisation interne, de lancer les études préalables aux chantiers prioritaires et d’accompagner les communes engagées dans des démarches de reconstruction. Pour le président du conseil d’administration, ce budget traduit une ambition claire : installer une dynamique efficace, durable et adaptée aux réalités locales.
Le conseil d’administration a également consolidé le cadre institutionnel du nouvel établissement en validant les délégations de pouvoirs au directeur général. Celui-ci disposera notamment des compétences d’ordonnateur des dépenses et recettes, de la préparation et de l’exécution des décisions du conseil, ainsi que des prérogatives de préemption et de maîtrise foncière indispensables à la conduite des opérations. L’ensemble des résolutions a été adopté à l’unanimité, signe d’un large consensus autour de la méthode et de l’urgence à agir.
Avec cette première étape, l’EPRDM entre dans une phase opérationnelle décisive. Les premiers projets devraient se matérialiser dans les prochains mois, positionnant l’établissement comme l’outil central de la refondation du territoire mahorais et de la mise en œuvre d’une reconstruction durable et solidaire.
Par France-Mayotte Matin























