Jeudi 29 août 2024, Ben Issa Ousseni et François Xavier-Bieuville ont signé une convention ayant pour objet le Plan Ultramarin d'Investissement dans les Compétences. Soutenu par la DEETS, cet investissement devrait permettre aux Mahorais de se former, en espérant que le marché du travail répondra présent. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
« Je crois que la formation est la base du développement de notre territoire », explique le Président du Conseil départemental, Ben Issa Ousseni, avant de signer la convention, le protocole d’accord portant sur le Plan Ultramarin d'Investissement dans les Compétences (PUIC) pour la période 2024- 2027. François-Xavier Bieuville, également signataire, a jugé le document « stratégique ». Il souligne que « la réussite de Mayotte doit être une réussite collective ». Le préfet a raison de souligner que la réussite doit être collective, mais est-ce que ces investissements, qui « sont importants pour l’État et le Département », selon Ben Issa Ousseni, répondront aux besoins des Mahorais ? Il est important que la formation s’accompagne d’un emploi par la suite. Sinon, à quoi bon se former s’il n’est pas possible de trouver un travail ? La crainte est que le marché du travail ne soit pas suffisamment développé sur le territoire pour proposer un emploi à tous les Mahorais qui souhaiteront se former et développer leurs compétences.
Le Président du Conseil départemental déclare que « le département en a plus besoin que d’autres territoires parce que nous connaissons des difficultés d’insertion de nos jeunes, de compétences, dans nos collectivités aussi. On a besoin de former les Mahorais, du plus jeune au plus ancien ». Afin que Mayotte se développe, il faut que les formations puissent concerner un large panel, du simple employé au cadre d’une entreprise, afin que tout le monde monte en compétences pour tirer le département vers le haut et redonner un peu de dynamisme à une économie locale qui n’était pas loin de sombrer au fond du lagon au début de l’année 2024.
François-Xavier Bieuville ne s’est pas caché d’avoir pris plaisir à signer cette convention, loin des sujets négatifs qui occupent l’actualité mahoraise comme le choléra, Cavani ou l’immigration illégale. Il y a « de bonnes choses qui arrivent pour Mayotte », explique-t-il avant d’ajouter que cette convention était « une opportunité importante ». Il est à espérer que cette opportunité saura accompagner Mayotte et ses habitants dans leur besoin de compétences, dans des secteurs aussi variés que la santé, le médicosocial, le commerce, le tourisme, le bâtiment, ou encore l’aéroportuaire.
Par France-Mayotte Matin
