Une première en Polynésie : 24 chevaux et poneys livrés par avion

©Présidence de la Polynésie française / Rare Tahitian Air/Port Views

Une première en Polynésie : 24 chevaux et poneys livrés par avion

C’est un vol très spécial qui s’est posé ce samedi à Tahiti-Faa’a en provenance de Nouvelle-Zélande : 21 chevaux et trois poneys étaient les passagers d’un vol affrété par la Fédération polynésienne d’équitation et quelques propriétaires, avec l’aide du Pays. Les nouveaux arrivants doivent renouveler les écuries des écoles d’équitation et surtout élever le niveau des compétitions locales. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

Pas plus d’une trentaine de passagers dans un Boeing 737 -sans hublots, quand même- ça fait rêver. Mais l’appareil qui s’est posé à 13h30 à l’aéroport de Tahiti-Faa’a en provenance d’Auckland ne transportait pas des passagers ordinaires. Des stalles roulantes à la place des sièges, et des ballots de foin en guise de plateaux-repas : il s’agissait du vol spécial de Texel Air qui livrait en Polynésie 21 chevaux et trois poneys. 

L’opération, financée par la Fédération polynésienne d’équitation et quelques propriétaires, avec l’aide du Pays, vise à permettre aux cavaliers polynésiens de relever le niveau des compétitions.  Car sans vétérinaire spécialisé ni inséminateur en Polynésie, et sans foncier suffisant, l’élevage n’est pas réellement possible en Polynésie, expliquait cette semaine à TNTV le directeur technique de la Fédération, Antonin Mianne.

Plus grands et plus puissants que les chevaux locaux, ces chevaux importés sont particulièrement taillés pour le saut d’obstacles et même pour la voltige. Les poneys, eux, sont destinés au Club de l’Éperon pour les initiations des enfants. C’est la première fois que des chevaux sont importés par la voie aérienne, souligne Aéroport de Tahiti, qui a coordonné le débarquement avec la fédération. Texel Air est une compagnie cargo basée à Dubaï, qui a ouvert en 2023 une filiale australe-asie en Nouvelle-Zélande.

Elle a développé ces stalles roulantes, dans lesquelles les chevaux sont groupés par trois, et applique des règles particulières pour le transport des chevaux : l’essentiel étant d’assurer un vol le plus « doux » possible, les avions décollent et atterrissent en utilisant l’intégralité de la longueur des pistes, et l’ascension aussi bien que la descente sont réalisées à des angles moins aigus.

Caroline Perdrix pour Radio 1 Tahiti