La préfecture de Mayotte a décidé d’employer les grands moyens dans le contrôle de ses frontières maritimes afin de mettre un coup d’arrêt à l’immigration clandestine, et ainsi empêcher ce vecteur de transmission du virus difficilement contrôlable. Renforcement des patrouilles, appel au secteur privé, mise en place d’une commission d’expulsion, une véritable mise sous cloche du territoire quant à l’immigration clandestine.
Jean-François Colombet, préfet de Mayotte, a acté la mise en place d’un plan de contrôle exceptionnel des eaux territoriales. A noter qu ‘une personne entrée illégalement sur le territoire a été contrôlée positive au variant sud-africain du Covid-19.
Le patrouilleur Le Malin, et la frégate Nivôse de la Marine française ont pour ordre de patrouiller dans la zone de circulation connue des kwassa, embarcations de pêche utilisées pour les traversées clandestines, tandis que les Forces Armées de la Zone Sud de l’Océan Indien (Fazsoi), stationnées à La Réunion et Mayotte, viendront renforcer les patrouilles terrestres le long des côtes. Enfin, le secteur privé est également sollicité, puisque les professionnels de la mer sont appelés à participer à la surveillance maritime en détectant et signalant toute embarcation suspecte, et un opérateur aérien aura la même mission, permettant une détection anticipée.
Dernier axe de ce grand plan de contrôle des frontières, la création actée depuis ce lundi 18 janvier d’une Commission d’exclusion. Composée de magistrats et présidée par le préfet, elle a pour rôle d’étudier des dossiers au cas par cas et d’émettre un avis sur le possible retrait d’un titre de séjour et l’expulsion de personne, sur la base de fait sérieux, le préfet évoquant « des personnes qui n’auraient pas respecté le contrat social qui doit nous lier au sein de la République ».