La rentrée scolaire, prévue à partir du 13 janvier à Mayotte, se déroulera en fonction de « la situation de chaque établissement », en cours de recensement, a déclaré la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne, qui a admis avoir fait preuve de maladresse face à des enseignants locaux lors de sa visite sur l'archipel dévasté par le cyclone.
« La rentrée, elle était prévue le 13 janvier. Il y a un recensement précis de l'état des écoles et des établissements qui est en cours », a affirmé la ministre d’État dimanche soir sur BFMTV. « Je l'ai dit très clairement, à la fois aux responsables d'établissement et aux organisations syndicales : évidemment, on va adapter la rentrée au cas par cas, en tenant compte de la situation de chaque établissement », a-t-elle poursuivi.
Face à une « situation très tendue » et « la nécessité d'organiser des rotations dans les écoles qui ne peuvent pas accueillir l'ensemble des élèves, notamment dans le premier degré », la ministre a dit espérer « pouvoir disposer de 70% des classes » et vouloir « voir comment on peut déployer des capacités supplémentaires ».
Le plan « Mayotte débout », présenté cette semaine par François Bayrou, mentionnait la possibilité d'une « scolarisation temporaire dans l'Hexagone » pour ceux qui le souhaiteront. Le Premier ministre a rappelé que la France l'avait fait pour l'Ukraine. A Mayotte, des « tentes-école » seront montées « pour les premiers besoins ».
Pour venir en aide aux personnels de l'éducation « en difficulté, qui ont pu perdre leur voiture, avoir leur maison endommagée », une « aide d'urgence d'un montant de 2 000 euros » sera versée « immédiatement » à quelque « 5 000 personnes », les « moins rémunérées », a en outre indiqué Élisabeth Borne. Elle a indiqué par ailleurs que « 3,8 millions de fonds social » ont été « mis en place pour accompagner les élèves » et que « 300 euros » sont versés « à tous les étudiants mahorais pour les aider en cette période difficile ».
Revenant sur les critiques suscitées par son attitude lors de sa visite à Mayotte après la diffusion d'une vidéo où l'on voit l'ex-Première ministre tourner le dos à deux enseignants qui l'interpellent sur les difficultés d'accès à l'aide de l'État dans l'archipel sinistré, elle a admis avoir fait preuve de maladresse.
« J'ai un regret : je ne leur ai pas expliqué que je devais m'en aller parce que j'avais des collègues à eux (...) qui m'attendaient », a-t-elle affirmé. « Ça fait dix fois qu'on me dit « Le cortège doit partir » (...) évidemment c'est une erreur de ne pas leur dire au revoir », a concédé Élisabeth Borne.
Avec AFP