En fin de semaine dernière, une convention cadre a été signée entre la Chambre d'agriculture de La Réunion, la Chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire de Polynésie et la mairie de Bras-Panon, « pour le développement d'une filière de production de fruit à pain » sur l’île de l’océan Indien.
Après une prise de contact depuis plusieurs semaines, et, notamment, dans le cadre du Salon International de l'agriculture, ce partenariat vise à favoriser la collaboration directe des différents services, le partage d'informations et d'expériences pour le développement d'une filière de production de fruit à pain localement, a indiqué la Chambre d’agriculture de La Réunion.
« En effet, la Polynésie a une grande expérience de la culture du fruit à pain qui est l'un des aliments de base sur leur territoire. Notre objectif est, entre autres, de donner aux consommateurs une proposition de production locale toujours plus diversifiée de ce produit mais aussi à travers la transformation en chips et farines », poursuit-on.
Proche du jacquier, l’arbre à pain produit un fruit appelé ‘uru ou maiore à Tahiti, ou encore ulu ou mei à Wallis et Futuna. Originaire d’Asie du Sud-est, le fruit -dont il existe une cinquantaine de variétés- s’est répandu dans toutes les îles du Pacifique au fil des migrations austronésiennes, devenant un des aliments de base de la région. Il a ensuite été importé par les européens aux Antilles et dans l’océan Indien lors de la période coloniale et notamment, l’esclavage.
Dans le cadre de ce partenariat, la délégation polynésienne, menée par le président de la Chambre de l'Agriculture et de la Pêche lagonaire, Thomas Moutame, a pu visiter le site de l'association ARDIE qui pourrait accueillir une pépinière de vitro-plants produits à Tahiti.