Le recteur et la préfecture étaient réunis hier au Centre universitaire de Formation et de Recherche (CUFR) de Dembéni à l’occasion d’une conférence destinée à présenter le plan gouvernemental 1 jeune 1 solution et son application concrète à Mayotte. Celle-ci passe par des mesures sociales, comme l’instauration de repas à 1 euro au sein du restaurant universitaire, mais aussi de nouvelles offres de formation pour répondre aux besoins socio-économiques du territoire. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.
Des repas à un euro
Le plan 1 jeune 1 solution, déployé par le Premier ministre l’été dernier et accompagné par le ministère de l’enseignement supérieur, à un objectif simple : « Ce plan vise très simplement à ne laisser aucun jeune derrière » selon les mots du recteur Gilles Halbout. Et dans les faits, les mesures mises en place au niveau du centre universitaire semblent très bien servir cet objectif. Des mesures sociales, tout d’abord, l’instauration de repas à prix minime : pour la modique somme d’un euro contre 2,95€ auparavant, l’ensemble des étudiants peut désormais se sustenter au restaurant universitaire.
« Je précise que c’est le coût payé par l’étudiant qui est à un euro. Il n’y a par contre pas de diminution de la qualité du repas », précise le recteur. « Le complément est pris en charge par l’État, par le centre national des œuvres universitaires ». Et la mesure semble, sans aucun doute, avoir fait des émules.
Laouya, élève de troisième année en licence de biologie, nous fait part de son impression : « J’ai bien mangé, j’ai été rassasiée, on nous a donné un plat, plus un dessert et une boisson, et la qualité était bonne. Ce qui est positif c’est que maintenant tout le monde a la possibilité de manger. Avant c’était difficile que nos parents nous donnent 3 euros tous les jours. Quand j’ai dit à ma mère que les plats étaient à un euro, elle était vraiment contente ».
L’élargissement de l’offre de formations
Autre volet prégnant du plan 1 jeune 1 solution, le déploiement de nouvelles formations pour accompagner les jeunes, notamment dans l’entrepreneuriat. Il s’agit plus largement, selon le recteur, « d’agrandir le spectre des formations ouvertes à la rentrée à l’ensemble des lycéens dans le cadre de Parcoursup, puisque nous avons beaucoup travaillé avec le centre universitaire et tous les proviseurs de lycées. Et ce pour qu’à la rentrée prochaine, il y ait 20 % de places en plus dans le post bac à Mayotte, ce qui donne la possibilité à encore plus d’élèves de poursuivre leurs études sur le territoire dans des domaines qui répondent aux besoins du monde socio-économique et aux besoins du territoire ».
Des mesures édifiantes pour les étudiants du territoire qui viennent s’ajouter à celles déjà mises en place par le CUFR pendant le confinement, à l’instar des prêts de matériel informatique et de clés 4G aux élèves en fracture numérique, ou encore de bons alimentaires distribués aux étudiants. L’excellence scolaire mahoraise s’apprêterait-elle à devenir plus qu’une simple ambition ?
Mathieu Janvier pour France Mayotte Matin.