À l’occasion de ses vœux aux armées en présence du Ministre des Armées Sébastien Lecornu, le 19 janvier à Cherbourg, le président de la République est revenu sur la stratégie de la France en Indopacifique en soulignant l’importance des Outre-mer, auxquels il a rendu hommage en leur assurant une protection « sans faiblir ».

Durant ses vœux aux armées, Emmanuel Macron a d’abord salué leur engagement, leur caractère singulier au service de la nation, et souhaité partager certaines convictions et orientations : « Le budget des armées a été multiplié par deux en deux quinquennats. Si je fais le bilan de 2023 dans une situation aussi difficile, je peux vous dire combien, à mes yeux, les armées ont été au rendez-vous. De l’Europe orientale à la mer Rouge, du proche Orient à l’Indopacifique, comme à La Réunion ces derniers jours, à l’aune de ces résultats, de la multiplication des théâtres d'opérations et de leur complexité, je scrute 2024 avec lucidité ».

Le président a évoqué notamment les tensions en Indopacifique, « qui nous concernent directement, car nous en sommes une nation à part entière. Depuis 2018 nous avons posé une stratégie pleinement assumée que nous avons construite de l’Australie à l’Inde au Japon en passant par les Émirats arabes unis, que nous avons démultipliée avec nos partenaires européens, mais nous l’avons ensuite consolidée et ancrée dans nos propres territoires », a-t-il précisé.  

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« En me rendant en Nouvelle-Calédonie j’ai pu voir à l’œuvre cette stratégie, rencontrer la mission Pégase de l’Armée de l’air et de l’espace, et celle-ci a démontré notre capacité à déployer en 48 heures des avions de chasse jusqu’en Océanie, et a montré que la souveraineté française s’exerce partout. L’année 2024 nous verra maintenir sans faiblir la protection de nos Outre-mer et nous ferons face aux responsabilités qui incombent à la grande nation que nous sommes » a déclaré encore le président.

Ce dernier a relevé que chaque fois, la consolidation des alliances et la recherche de partenariats n’ont cessé de guider l’action de la France, en Europe avec l’OTAN et l’Union européenne, mais aussi par des partenariats stratégiques, notamment en Outre-mer comme ceux noués lors de la réunion des ministres de la défense du Pacifique Sud à Nouméa en décembre dernier. « Format inédit où la France fut la puissance invitante et qui nous a permis de démultiplier les partenariats interarmées en Indopacifique », a souligné Emmanuel Macron.

 Sur la question de la sécurité du territoire, le président a salué ceux qui assument des missions difficiles, dans le cadre de l’action de l’Etat en mer. « Ce que vous faites ici est essentiel, pour à la fois de notre souveraineté, pour le respect du droit international, du droit humanitaire et du droit de la mer. (…) Cette mission nous la poursuivrons, en métropole comme en Outre-mer », a-t-il dit en faisant référence aux Jeux Olympiques et paralympiques dans l’Hexagone et en Polynésie.

Auparavant, le 21 décembre, depuis la base aérienne projetée au Levant, en Jordanie, le président avait évoqué une fois de plus la stratégie indopacifique de la France, qui n’a cessé d’accroître sa présence « au travers de sa présence ultramarine, avec des partenariats repensés et des exercices conjoints multiples ».

PM