La Réunion : Recrudescence de la coqueluche, appel à la vaccination

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La Réunion : Recrudescence de la coqueluche, appel à la vaccination

Depuis le début de l’année 2025, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de La Réunion a recensé 31 cas de coqueluche, contre seulement 2 cas sur la même période en 2024. Face à cette augmentation significative, les autorités sanitaires recommandent fortement la vaccination, en particulier pour les populations les plus vulnérables.
 

La coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse causée par une bactérie, Bordetella pertussis. Elle se transmet par les postillons lors de la toux ou des éternuements. Ses symptômes incluent des quintes de toux importantes et persistantes, pouvant provoquer des vomissements et un essoufflement. Chez les nourrissons de moins de trois mois, la maladie peut entraîner des complications graves, nécessitant parfois une hospitalisation.

Une hausse des cas en 2024 et 2025

D’après les données de Santé publique France La Réunion, une augmentation des cas avait déjà été observée au second semestre 2024, avec une forte proportion de signalements concernant des jeunes enfants. Près de 48 % des passages aux urgences pour suspicion de coqueluche concernaient des nourrissons de moins d'un an.

La vaccination, mesure préventive essentielle

Afin de limiter la propagation de la maladie et de protéger les populations à risque, l'ARS rappelle l’importance de la vaccination. Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), la vaccination des femmes enceintes est encouragée dès le deuxième trimestre de grossesse. Ce geste permet de transmettre des anticorps protecteurs au nourrisson avant qu'il ne puisse être vacciné lui-même.

Un rappel vaccinal est également recommandé pour certaines populations à risque, notamment les personnes immunodéprimées ou atteintes de maladies respiratoires chroniques. De plus, les personnes en contact rapproché avec des nourrissons, comme les parents et les professionnels de la petite enfance, sont encouragées à vérifier leur statut vaccinal.

Une vigilance accrue pour limiter la propagation

En plus de la vaccination, les mesures d'hygiène telles que le lavage des mains et l’éviction des personnes malades des lieux collectifs restent essentielles pour freiner la diffusion du virus. Les autorités sanitaires continuent de surveiller l'évolution de la situation et rappellent l’importance d'une consultation médicale rapide en cas de symptômes évocateurs de la coqueluche. 


 

Damien CHAILLOT