L’Institut Pasteur en Nouvelle-Calédonie et la Communauté du Pacifique organisent un atelier sur la surveillance génomique des pathogènes dans la région

L’Institut Pasteur en Nouvelle-Calédonie et la Communauté du Pacifique organisent un atelier sur la surveillance génomique des pathogènes dans la région

Du 17 au 20 mars, l’Institut Pasteur et Nouvelle-Calédonie et la Communauté du Pacifique, dont le siège se trouve à Nouméa, organisent un atelier « SPOP », sur la surveillance génomique des pathogènes dans la région. Le but : mieux se préparer aux pandémies et maladies infectieuses dans le Pacifique.

La pandémie COVID-19 a montré l’importance de mieux se préparer dans le Pacifique. Renforcer la surveillance en la complétant par la mise en place de capacités de séquençage génomique des pathogènes constitue l’un des axes proposés.

L’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie (IPNC) et la Communauté du Pacifique sud (CPS) organisent, du 17 au 20 mars, un atelier international sur la génomique. Cet atelier vise à détecter et surveiller les émergences d’agents infectieux ayant un potentiel épidémique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie mondiale de surveillance génomique des agents pathogènes à potentiel pandémique et épidémique portée par l’OMS.

Près d’une centaine de participants sont attendus : représentants du secteur de la santé humaine, animale et environnementale du Pacifique, chercheurs et scientifiques de Nouvelle-Calédonie, Australie, France, Cambodge, Nouvelle-Zélande et de Fidji. « Ce colloque a pour vocation de faire un bilan des acquis scientifiques et techniques en région et de discuter des perspectives futures permettant de capitaliser sur le réseau que nous souhaitons créer ».

« Se préparer à une nouvelle crise, c’est également se préparer d’un point de vue scientifique, en concentrant et en accélérant la recherche sur les agents pathogènes prioritaires listés par l’OMS dans sa stratégie mondiale de surveillance génomique », explique le Dr Myrielle Dupont-Rouzeyrol, responsable de l’URE Dengue et Arboviroses à l’IPNC et organisatrice de cette rencontre de quatre jours.

De surcroît, les évènements climatiques extrêmes font craindre une augmentation de la fréquence et/ou de l’intensité d’épidémies de maladies infectieuses. « Les inondations et les fortes pluies de ces dernières années ont notamment été associées à de nombreuses épidémies de leptospirose, et une recrudescence des cas de dengue dans la région », ajoute Myrielle Dupont-Rouzeyrol, membre d’un réseau de collaboration sur les maladies transmises par les moustiques réunissant 10 chercheuses de la zone Asie-Pacifique.

Pour les scientifiques de l’IPNC, la probabilité croissante d'épidémies dues à des maladies infectieuses émergentes d'origine animale fait de l'identification et de la surveillance des réservoirs non humains un élément essentiel des systèmes d'alerte précoce, particulièrement dans les territoires insulaires aux ressources limitées en infrastructures de santé.

Au programme : différentes présentations sur l’état d’avancement de la surveillance génomique des pathogènes dans le Pacifique sud suivies par des temps d’échanges. Des tables rondes seront également organisées afin de définir les besoins de réponse, les formations à mettre en œuvre à échelle de la région et les moyens techniques et financiers à mobiliser.

La journée du 20 mars, une session mêlant pratique et théorie sera proposée par Illumina dans les laboratoires de l’IPNC pour comprendre les rouages du séquençage génomique et des analyses bio-informatiques et leurs multiples applications dans le domaine de la santé et de la surveillance.