Face à l’accélération de la propagation du chikungunya sur l’île de La Réunion, le préfet Patrice Latron a annoncé l’activation du niveau 3 du plan ORSEC « Arboviroses ». Depuis le 23 août 2024, le territoire a recensé 192 cas, marquant une intensification de l’épidémie.

Les communes du sud de La Réunion sont particulièrement touchées par l’épidémie de Chinkungunya. La ville de L’Étang-Salé concentre à elle seule 90 cas, tandis que les cas isolés représentent désormais 45 % des infections, contre 38 % précédemment. Cette dispersion accentue les défis sanitaires.
En réponse à cette crise, 120 agents de lutte antivectorielle sont mobilisés quotidiennement. À ce jour, leurs interventions ont couvert 43 périmètres, avec la visite de 436 habitations, l’élimination de 87 gîtes larvaires, et l’application de 217 traitements insecticides. Ces efforts visent à limiter la propagation du virus, porté par les moustiques.

Des partenariats avec les collectivités locales ont été renforcés pour améliorer la salubrité publique. Ces initiatives incluent l’entretien des espaces publics, des campagnes de sensibilisation et des opérations de nettoyage, comme les « vide fonds de cours ».

Face à cette situation, le préfet exhorte la population à adopter des gestes de prévention : Éliminer les eaux stagnantes, propices à la ponte des moustiques ; Se protéger des piqûres à l’aide de répulsifs, moustiquaires ou vêtements longs ; Consulter un médecin en cas de symptômes tels que fièvre, douleurs articulaires ou fatigue intense.

La mobilisation collective reste essentielle pour éviter une crise de plus grande ampleur. Le directeur général de l’ARS, Gérard Cottelon, a rappelé l’importance de la coordination entre autorités, collectivités et citoyens pour contenir l’épidémie.

 

Damien CHAILLOT