En 2022, l'économie réunionnaise, portée principalement par les entreprises de 10 à 249 salariés, a produit 9,2 milliards d'euros de valeur ajoutée, pour un chiffre d’affaires de 31,5 milliards d’euros, d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Bien que les microentreprises soient majoritaires, ce sont les entreprises de taille intermédiaire qui concentrent l'essentiel de l'activité. Les secteurs de l'enseignement, de la santé, des services aux entreprises, du commerce et de la construction sont les plus dynamiques. Cependant, malgré une reprise d'activité générale, le taux de marge a légèrement baissé, s’élevant à 30% en moyenne pour les structures employeuses.
En 2022, 56 290 entreprises marchandes des secteurs non agricoles et non financiers avaient leur siège social à La Réunion. Elles ont créé une valeur ajoutée de 9,2 milliards d’euros (0,7% de la valeur ajoutée des entreprises françaises hors Mayotte), pour un chiffre d’affaires de 31,5 milliards d’euros. « Parmi ces unités légales (l’unité légale correspond à la notion strictement juridique de l’entreprise avec un numéro Siren, ndlr), plus de neuf sur dix, soit 52 400, sont indépendantes c’est-à-dire qu’elles jouissent d’une autonomie de décision. Elles ne génèrent cependant que la moitié de la valeur ajoutée totale dégagée par les unités légales réunionnaises », précise l’Insee.
Les entreprises réunionnaises sont très majoritairement de petite taille : sept sur dix n’emploient aucun salarié, tout comme au niveau national. « Les unités légales de 10 à 249 salariés occupent une place majeure dans l’activité économique de l’île : elles emploient 56 % des salariés, réalisent 55 % du chiffre d’affaires, génèrent 49 % de la valeur ajoutée régionale, et sont à l’origine de 45 % de l’investissement total », souligne l’étude.
Quatre secteurs formaient une part importante de la création de la valeur ajoutée à La Réunion en 2022 : l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (hors secteur public), les différents services aux entreprises, le commerce de détail hors véhicules et la construction. Ces secteurs représentaient 52% de la valeur ajoutée créée par les secteurs non agricoles et non financiers. « L’industrie est à l’origine de 14% de la valeur ajoutée totale, une part plus faible qu’au niveau national. Les seules industries de fabrication d’aliments et de tabac réalisent 5% de la valeur ajoutée totale. Les unités légales de l’hébergement-restauration génèrent quant à elles 4% de la valeur ajoutée créée », ajoute l’Insee.
La valeur ajoutée générée par les entreprises est répartie de la manière suivante : 63% sont versés sous forme de salaires et de cotisations sociales aux employés, 3% sont perçus par les administrations publiques sous forme d'impôts et les 34% restants constituent les bénéfices des entreprises, qui servent à financer leurs investissements et à rémunérer leurs actionnaires et dirigeants.
Entre 2021 et 2022, l'activité des unités légales marchandes dans les secteurs non agricoles et non financiers ont poursuivi leur progression, amorcée après le recul marqué de 2020. Cette croissance s’est traduite par une hausse de 9% du chiffre d’affaires et de 5% de la valeur ajoutée. La reprise économique s’est affirmée avec la sortie de la crise sanitaire, touchant presque tous les secteurs, malgré une forte inflation en 2022. Cette inflation résulte principalement du déclenchement de la guerre en Ukraine et, plus largement, des changements dans les circuits mondiaux des biens et services. Toutefois, le secteur du transport et de l’entreposage reste en deçà de son niveau de création de richesse de 2019, bien que des améliorations soient observées.
Enfin, « en 2022, les secteurs de l’hébergement-restauration et de l’information-communication sont les plus dynamiques, avec respectivement une hausse de 39% et de 24% de leur valeur ajoutée par rapport à 2021. A contrario, dans le secteur de la fabrication d’aliments, la valeur ajoutée baisse de 13% », conclut l’étude.
PM