La 3e édition des Rencontres des Étudiants Mahorais dans les Métiers du Soin a rassemblé jeunes en formation, élus et acteurs de la santé pour relever un défi crucial : renforcer le système de santé, sensibiliser et informer sur les nouvelles spécialités. La répartition optimale des infrastructures est également au cœur des priorités pour un avenir en santé. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.
Cet événement s’est tenu dans les locaux de la Délégation de Mayotte à Paris, en partenariat avec le CHM et l’ARS. Cette initiative vise à réunir les jeunes en formation dans le domaine de la santé afin de contribuer au développement des métiers de la santé à Mayotte. Soixante étudiants mahorais, en formation dans diverses professions de santé, sont venus de toute la France, grâce notamment au soutien de la Fédération des Associations Mahoraises de Métropole, qui a facilité leur déplacement. La rencontre s’articulait autour de trois objectifs clés pour l’avenir du système de santé à Mayotte.
Le premier objectif était de sensibiliser les futurs professionnels de santé aux enjeux spécifiques de Mayotte, en les encourageant à envisager leur retour pour renforcer l’offre de soins locale, actuellement peu attractive. Le deuxième axe consistait à informer les participants sur les avancées récentes et les spécialités en plein développement, afin de répondre aux besoins particuliers des Mahorais, tout en soulignant les nombreuses opportunités de formation continue qui leur permettront de se perfectionner. Enfin, la rencontre a abordé l'importance d’une meilleure répartition des infrastructures de santé, pour créer un maillage territorial équilibré garantissant un accès rapide et équitable aux services de santé pour chaque habitant de l’île.
Les étudiants ont eu l’occasion d’échanger avec des professionnels et des acteurs du secteur. Par cette rencontre, la Délégation de Mayotte et ses partenaires espèrent renforcer le lien entre les étudiants et leur territoire d’origine, tout en amorçant une réflexion collective pour construire un système de santé durable et adapté aux réalités de Mayotte. « Quand ce sont des Mahorais qui prennent en charge des personnes âgées mahoraises, il n’y a plus cette barrière de la langue. Cela leur permet de pouvoir parler dans leur langue et de mieux prendre en charge les besoins médicaux, notamment des personnes âgées », souligne Faridy Attoumane, Délégué de Mayotte à Paris. Donner envie aux jeunes Mahorais en formation dans l’Hexagone de revenir à Mayotte est crucial pour l’avenir du département.
Anthony Maltret pour France Mayotte Matin