Cyclone Garance : 4 victimes recensées à La Réunion, où plus de 200 renforts arrivent samedi et dimanche

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Cyclone Garance : 4 victimes recensées à La Réunion, où plus de 200 renforts arrivent samedi et dimanche

L’alerte rouge a été levée à La Réunion, a annoncé le préfet de l’île, où quatre victimes sont déplorées après le passage du cyclone Garance, désormais forte tempête tropicale. Plus de 200 renforts arrivent ce week-end sur l’île, tandis que les collectivités locales ont demandé la reconnaissance d’état de catastrophe naturelle.

« Ma première pensée va aux familles des victimes et à tous ceux qui ont perdu leurs biens. Tous les services de l’État se tiennent à vos côtés, dans l'urgence comme dans la durée » a réagi Manuel Valls depuis la Nouvelle-Calédonie. Le ministre des Outre-mer s'est entretenu à plusieurs reprises avec le préfet pour suivre l'évolution de la situation, ont assuré ses équipes.

Ce samedi matin, 103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de 5 tonnes de matériel, sont arrivés à La Réunion, depuis Mayotte. Un escadron de Gendarmerie partira aussi de Mayotte en renfort pour la sécurisation. Dimanche, 100 personnels de la sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de l’Hexagone.

Sur place, une nouvelle victime a été annoncée par la préfecture. « Nous confirmons le décès d'une quatrième personne : un homme coincé sous un arbre à Saint-Denis », a précisé la préfecture. Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également à Saint-Denis, dans un incendie d'origine électrique. A l’ouest, une femme a été ensevelie par une coulée de boue à Trois Bassins.

Ce samedi, 953 personnes sont hébergées dans les centres, 160 000 foyers sont sans électricité, et 310 000 sans eau. L’accès à internet est coupé pour 139 000 usagers et 601 relais de téléphonie mobile sont hors service. L'aéroport Roland-Garros, « sera rouvert samedi 1er mars à partir de 18h30 » afin de pouvoir laisser les équipes opérationnelles effectuer « les dernières vérifications », a annoncé la direction de l'aéroport dans un communiqué publié vendredi soir. Un premier vol est prévu à 21 heures, précise-t-elle.

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupés : l’île mesure ce samedi l'ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance. Le bilan « nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n'est pas terminé », a souligné vendredi soir le préfet de l'île, Patrice Latron, selon qui le passage du cyclone a été « brutal et violent ».

« Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état : beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés », décrit le préfet de l'île. « Ce phénomène a été plus violent que Belal », en 2024, a aussi affirmé le préfet de La Réunion. Le cyclone Belal, qui s'était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait aussi provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d'euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.

Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l'aéroport situé au nord de l'île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l'extrême est. Olivier Fontaine, président de la chambre d'agriculture de La Réunion, a lui fait état de « destructions et dégâts sans précédent ». Selon lui, « à ce stade, ce sont plusieurs milliers d'exploitations qui ont été anéanties ».

Le groupement hospitalier Est Réunion a lui aussi annoncé avoir « subi des dégâts majeurs ». « Sous la pression des vents violents, des vitres ont cédé et 61 patients ont dû être déplacés à l'intérieur de l'établissement pour garantir leur sécurité. Aucune évacuation extérieure n'a été nécessaire », précise le groupement hospitalier. Le président du Département, Cyrille Melchior, a demandé dans un communiqué la reconnaissance de catastrophe naturelle. Même demande du côté de l’Association des maires de l’île, dans un courrier envoyé au Premier ministre et au ministre des Outre-mer.

Outremers360 avec AFP