Biodiversité : L'arrière-mangrove de Bouéni en danger, va bénéficier d'un financement et d'un plan d'actions pour sa restauration

© France Mayotte Matin

Biodiversité : L'arrière-mangrove de Bouéni en danger, va bénéficier d'un financement et d'un plan d'actions pour sa restauration

À Mayotte, la nature subit les ravages de la pollution, de la déforestation et d’un manque de prise de conscience de la population. L’arrière-mangrove de Bouéni va bénéficier d’un financement pour sa restauration et la mise en place d’un plan d’action, une action nécessaire au regard d’une nature placée sur liste rouge. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

 

Dans la baie de Bouéni, ce qu’il reste de forêt dans l’arrière-mangrove est classé en danger critique par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) sur la liste rouge des écosystèmes de France. Autrement dit, il est plus que temps de faire quelque chose pour la préserver avant qu’elle ne disparaisse complètement, avec toutes les conséquences qu’il en résulterait sur la biodiversité. Ça tombe bien, le Groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte (GEPOMAY), qui est le gestionnaire du site, compte bien la protéger et la restaurer. 

Ce projet de restauration va pouvoir prendre forme grâce à un financement de la Mission Nature. Il s’agit d’un jeu de grattage créé par l’Office français de la biodiversité et la Française des jeux. Le site est d’une richesse incroyable où la faune et la flore participent à la beauté de Mayotte avec, entre autres, de nombreux oiseaux, des Erythrines et des Heritiera Litorallis, des arbres qui protègent à la fois la mangrove et la terre et contribuent aussi à limiter le recul du trait de côte. Le projet est né de la collaboration entre GEPOMAY, des agriculteurs et des élèves de primaires et de collèges. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté de GEPOMAY de travailler ensemble pour un travail plus efficace et durable sur le long terme. 

L’objectif est de réduire l’impact de toutes les menaces qui pèsent sur l’arrière-mangrove, comme la pollution, la déforestation ou bien l'agriculture déraisonnée. Les actions permettront une meilleure sensibilisation des riverains et de la population grâce à une équipe dédiée à ce projet. Bien évidemment, ce ne sera pas tout. Des plantes et des arbres originaires de Mayotte vont être plantés, en espérant que la lutte contre la déforestation soit également efficace. Des solutions devront également être trouvées pour que l’agriculture et l’environnement parviennent à cohabiter. Il sera également question de lutter contre les espèces exotiques envahissantes par l’arrachage. Ce plan d'action devrait permettre à la nature de reprendre vie, mais à condition que la population comprenne l’importance de la préservation de l’arrière-mangrove. L’exemple de Bouéni rappelle que la vie à Mayotte est étroitement liée à l’environnement. 
 

Par France-Mayotte Matin