Aérien : La Nouvelle Aérogare Arrivée de l’aéroport de La Réunion Roland Garros en commission de sécurité, « une étape indispensable » pour accueillir les futurs passagers

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Aérien : La Nouvelle Aérogare Arrivée de l’aéroport de La Réunion Roland Garros en commission de sécurité, « une étape indispensable » pour accueillir les futurs passagers

La Nouvelle Aérogare Arrivée est à trois mois de son ouverture au grand public. Avant, le bâtiment doit passer des étapes cruciales, techniques et indispensables avant de devenir la première porte d’entrée de l’île de La Réunion. La première d’entre elles débute ce 12 décembre : il s’agit de la commission de sécurité. Explications.

Un graal pour tout établissement recevant du public (ERP) : pendant quelques jours, une commission va examiner le dossier de l’aéroport de La Réunion Roland Garros avec, à la clé, un certificat attestant que la Nouvelle Aérogare Arrivée peut recevoir du public en vue de son ouverture progressive au premier trimestre. « Sans cette commission de sécurité, on n'a pas le droit de faire entrer du public dans le bâtiment » explique le président du Directoire de l’aéroport, Guillaume Branlat. « Une étape indispensable » donc, qui conditionnera les prochaines étapes de ce chantier d’envergure.

À partir d’aujourd’hui, toutes les institutions concernées par la sécurité du public vont se réunir : les pompiers du SDIS, la mairie de Sainte-Marie et surtout la préfecture qui présidera cette commission vue l’importance du bâtiment. « Elles vont contrôler les dossiers qu'on a remis, qui comprend de nombreuses pièces : le permis de construire, la notice de sécurité, les plans de tous les équipements qui concourent à la sécurité en matière d'incendie, les plans d'évacuation, le système d’insonorisation, d'alarme, plan des extincteurs, … », détaille Guillaume Branlat.

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Pour autant, s’agissant de la première porte d’entrée de La Réunion, la direction du chantier de la Nouvelle Aérogare Arrivée, et les entreprises impliquées dont 91% sont Réunionnaises, ont travaillé en amont avec les pompiers. « Par exemple, sur la position de certaines portes et la distance entre les portes : tout cela est réfléchi et contrôlé pour que ce soit conforme à ce qui a été imaginé au début ». Autre dispositif réfléchi en amont avec les pompiers : l'emplacement du clapet coupe-feu sur le nouveau parcours du tapis bagage, plus précisément lors de son passage du niveau piste à la salle d'arrivée. 

« L’architecture bioclimatique est un avantage »

La concertation avec les pompiers était d’autant plus naturelle, à la fois au regard des flux passagers qu’enregistre à l’heure actuelle l’aéroport -2,6 millions sans compter les accompagnants-, et à la fois en raison de la complexité réglementaire qui entoure une zone aéroportuaire. « La zone doit être fermée » explique Guillaume Branlat, « mais qu'est-ce qu'on demande pour une évacuation incendie ? C'est d'ouvrir ». Pour résoudre ce paradoxe, un aéroport est équipé de systèmes d'alarme et de libération des portes. Des équipements classiques de sécurité incendie qui se mêlent aux exigences de sûreté aéroportuaire, « qui demandent de fermer les espaces, de les rendre étanches ». 

Guillaume Branlat, président du Directoire de l'aéroport de La Réunion Roland Garros, devant la Nouvelle Aérogare Arrivée ©Outremers360

Dans ces extrêmes exigences de sécurité incendie et de sûreté propres à tous les aéroports du monde, la Nouvelle Aérogare Arrivée de l’aéroport de La Réunion Roland Garros tire son épingle du jeu grâce au parti-pris architectural bioclimatique, qui « apporte certains avantages ». « Par exemple pour le désenfumage, le fait que ce soit ventilé naturellement, les fumées vont pouvoir s’évacuer plus aisément et éviter d’occasionner des asphyxies sur les personnes. Dans des espaces clos, on a cet enjeu de désenfumage qu'on doit faire par des tourelles. Pour la Nouvelle Aérogare Arrivée, l’architecture bioclimatique est un avantage ».

Pour la direction de l’aéroport de La Réunion Roland Garros, cette commission de sécurité « est une formalité, mais qui relève d'une grande complexité ». Toutefois la structure en est habituée : il y a en effet eu celle de l’extension de l’actuelle aérogare. Un chantier qui avait été d’autant plus complexe qu’il avait lieu sur une zone en exploitation, un bâtiment utilisé et fréquenté. Sans compter tous les suivis réglementaires, les nombreuses mises aux normes et autres contrôles réglementaires « dont on n'a pas le droit de déroger ».

Passer cette étape de la commission de sécurité, viendra, si elle est positive, la jonction de la Nouvelle Aérogare Arrivée au bâtiment existant. Ce qui équivaut, en termes de sûreté aéroportuaire, au « passage côté piste ».