En visite officielle à Mayotte, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, a annoncé plusieurs millions d’euros pour renforcer l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Une priorité alors que l’île dispose de dix fois moins de solutions que le reste du territoire. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.
Charlotte Parmentier-Lecocq, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, est arrivée lundi à Mayotte pour une visite officielle de trois jours.
Son programme l’a amenée à se rendre à la MDPH où elle a pu rencontrer des bénéficiaires de la structure et les employés, pour un moment « riche d’échanges », comme elle l’a souligné. « Les personnes en situation de handicap ont toute leur place dans la société », rappelle la ministre. Une notion qui a trop souvent tendance à tomber dans l’oubli dans la société, que ce soit à Mayotte ou ailleurs en France.
Sa visite lui a permis de se rendre compte de la réalité, de ce que vivent au quotidien les personnes en situation de handicap. Elle souligne qu’à Mayotte, il y a « dix fois moins de solutions » que dans le reste de la France pour les personnes atteintes d’un handicap ou en perte d’autonomie.
La ministre est venue à Mayotte avec de l’argent, même s’il faudra attendre avant de voir se concrétiser ces financements : 22 millions d’euros pour des solutions nouvelles pour les personnes en situation de handicap lourd, 7 millions d’euros pour des formes d’hébergement et 10 millions d’euros pour le projet d’EPHAD.
La MDPH est fortement sollicitée ces dernières années. 9 273 personnes sont accompagnées par la structure, mais il est nécessaire que la MDPH soit épaulée pour faire face aux 13 000 bénéficiaires prévus pour 2028. Le traitement de certains dossiers va être externalisé dans d’autres MDPH et l’intelligence artificielle pourrait également être mise à contribution, selon les propos de la ministre.
Avec un effectif au complet, Ségolène Meunier, la directrice de la MDPH, mise sur un retour à la normale pour la fin de l’année 2025. Présent durant cette rencontre, le président du Conseil Départemental, Ben Issa Ousseni, a parlé du parcours du combattant des personnes en situation de handicap au travers du témoignage de plusieurs personnes.
Pour la ministre, 3 objectifs : réaffirmer le soutien du gouvernement, consolider le travail engagé avec l’ARS et le Conseil départemental et accélérer le développement de l’offre médico-sociale. La question de l’attractivité du territoire et de l’offre d’hébergement sera cruciale pour permettre de répondre à cette volonté commune d’améliorer la situation et de faire venir des moyens humains.
Anthony Maltret pour France Mayotte Matin