À la découverte du patrimoine de Mayotte : L’usine sucrière de Hajangoua

À la découverte du patrimoine de Mayotte : L’usine sucrière de Hajangoua

À la découverte ou redécouverte du patrimoine des territoires ultramarins, durant ce mois de juillet et août, Outremers360 vous propose une série sur le patrimoine riche et varié des Outre-mer. Toute la semaine, Outremers360 vous emmène à l’île aux parfums, Mayotte, et fait un zoom sur l’usine sucrière de Hajagoua à Dembéni. 

Domaine sucrier créé en 1870 à Hajangoua, l'usine est l’une des plus importantes exploitations de canne à sucre de l’île pendant la période coloniale. Situé près de massif forestier de Bénara, l’ancien domaine s’étend sur 702 hectares de terres fertiles.

Aujourd’hui, les ruines des bâtiments et vestiges de machines sont dispersées et se fondent parmi une végétation typiquement mahoraise. L’usine présente un ensemble imposant, encore visible de trois chaudières, un moteur à vapeur, une batterie de Gimart, des hydro extracteurs, trois cheminées (dont une haute de 18 m) et les vestiges d’une installation plus ancienne. 

La maison de maître, occupée autrefois par les travailleurs, le magasin avec grenier, le grand entrepôt de l’autre côté de la route et un quai de chargement associé à un magasin, sur le rivage témoignent de la grandeur de l’exploitation industrielle de l’époque. 

L’abandon des lieux par les propriétaires après le cyclone de 1898 mit fin à son exploitation et la propriété fut mise en vente en 1902, ce qui impacta fortement l’économie locale et les producteurs. Le cyclone de 1898 précipite la fermeture des dernières usines et celle de Hajangoua est utilisée un temps pour la distillation d’essences à parfum, avant son complet abandon. 

Témoin de l’histoire économique et sociale de l'île, le site est inscrit au titre des monuments historiques. En 2022, la Fondation du Patrimoine a retenu parmi 18 sites sélectionnés en priorité cette usine sucrière pour mener différents travaux : débroussaillage, décapage et remblais ; mise en sécurité des secteurs dangereux à risque de chute ; taille de sécurisation et préservation des vestiges, etc. 

M.M.

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